2
Dieu s’est fait conn
aître en Juda ;
en Israël, son n
om est grand.
3
À Salem il a fix
é sa tente,
et sa deme
ure à Sion.
4
Ici, il a bris
é les traits de l’arc,
l’épée, le boucli
er et la guerre.
5
Magnifique, t
oi, tu resplendis
au-dessus d’une mont
agne de butin.
6
Les voici dépouill
és, ces guerriers,
endormis, tous ces br
aves aux mains inertes.
7
Sous ta menace, Die
u de Jacob,
le char et le chev
al se sont figés.
~
8
Toi, tu
es le redoutable !
Qui tiendra sous les co
ups de ta fureur ?
9
Des cieux, tu pron
onces le verdict ;
la terre a pe
ur et se tait
10
quand Dieu se l
ève pour juger,
pour sauver tous les h
umbles de la terre.
11
La colère des h
ommes te rend gloire
quand les surviv
ants te font cortège.
12
Faites des vœux et tenez vos promesses
au Seigne
ur votre Dieu ; *
vous qui l’entourez,
portez votre offr
ande au redoutable.
13
Il éteint le so
uffle des princes,
lui, redoutable aux r
ois de la terre !
Commentaire
Ne rien faire …
Nous lisions hier une parole sur le jeûne tel que Dieu le conçoit (Es 58, 5-6) : Premièrement : non pas le vivre comme une privation attristante mais un don joyeux qui libère donateurs et bénéficiaires.
Un deuxième moyen est offert au peuple de Dieu pour vivre dans la plénitude à laquelle il aspire. C’est le sabbat – mot hébreu qui contient l’idée de cessation, pause, moratoire. Il est présenté comme un cadeau de Dieu aux humains : il l’a testé le septième jour de la création, lorsqu’il s’est reposé de son travail. Combattant tout légalisme dans la pratique du sabbat, Jésus enseigne que « Le sabbat a été fait pour l’être humain » et non le contraire.
Il est vrai que notre « sabbat » chrétien, le dimanche de résurrection, intervient comme une limitation dans nos activités professionnelles légales et, en tant que tel, il est contraignant.
Mais heureusement qu’il y a cette limite! Quelle libération!
Elle devrait nous conduire au décentrement du travail, dans lequel nous pensons trouver l’essence même de notre vie. Cette place devenue libre dans nos agendas devrait devenir celle qui permet d’accueillir Dieu.
Jour saint (v. 13) – c'est-à-dire mis à part – il nous redonne la possibilité de placer Dieu au centre, et non plus en périphérie de notre vie comme un surplus.
Reconnaissons pourtant que la besoin de liberté, l’activisme associatif, les impératifs commerciaux, la dérégulation du temps de travail, le besoin de loisirs … ou le trop de travail n’encouragent pas une telle démarche de lâcher prise pour laisser Dieu prendre emprise ! Cette utopie prophétique est pourtant mise à notre portée.