9 mars 2017
Jeudi 9 Mars 2017
Temps
Temps du carême
Semaine
Jeudi de la première semaine
Complément
Psaume 9 b
1 Pourquoi, Seigneur, es-tu si loin ?
Pourquoi te cacher aux jours d’angoisse ?
2 L’impie, dans son orgueil, poursuit les malheureux :
ils se font prendre aux ruses qu’il invente.
3 L’impie se glorifie du désir de son âme,
l’arrogant blasphème, il brave le Seigneur ;
4 plein de suffisance, l’impie ne cherche plus :
« Dieu n’est rien », voilà toute sa ruse.
5 À tout moment, ce qu’il fait réussit ;?
tes sentences le dominent de très haut.?*
(Tous ses adversaires, il les méprise.)
6 Il s’est dit : « Rien ne peut m’ébranler,
je suis pour longtemps à l’abri du malheur. »
7 Sa bouche qui maudit n’est que fraude et violence,
sa langue, mensonge et blessure.
8 Il se tient à l’affût près des villages,
il se cache pour tuer l’innocent.
Des yeux, il épie le faible,
9 il se cache à l’affût, comme un lion dans son fourré ;
il se tient à l’affût pour surprendre le pauvre,
il attire le pauvre, il le prend dans son filet.
10 Il se baisse, il se tapit ;
de tout son poids, il tombe sur le faible.
11 Il dit en lui-même : « Dieu oublie !
il couvre sa face, jamais il ne verra ! »
12 Lève-toi, Seigneur ! Dieu, étends la main !
N’oublie pas le pauvre !
13 Pourquoi l’impie brave-t-il le Seigneur
en lui disant : « Viendras-tu me chercher ? »
14 Mais tu as vu : tu regardes le mal et la souffrance,
tu les prends dans ta main ;
sur toi repose le faible,
c’est toi qui viens en aide à l’orphelin.
15 Brise le bras de l’impie, du méchant ;
alors tu chercheras son impiété sans la trouver.
16 A tout jamais, le Seigneur est roi :
les païens ont péri sur sa terre.
Tu entends, Seigneur, le désir des pauvres,
tu rassures leur cœur, tu les écoutes.
18 Que justice soit rendue à l’orphelin,
qu’il n’y ait plus d’opprimé,?*
et que tremble le mortel, né de la terre !
Lectures du jour
Sujets de prière
Intentions de prière proposées par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER)
Oraison
O Dieu notre Père,
tu as envoyé dans un monde pécheur Jésus, notre Sauveur,
et tu l’as livré à la mort
pour l’amour de nous :
allume en nos cœurs le même amour
dont ton Fils a brûlé
en aimant les siens jusqu’à la fin,
lui qui règne pour les siècles des siècles.
Cantique 16 (du recueil Alléluia)
Sois, ô mon Dieu, ma garde…
Commentaire
Quelle bien mauvaise affaire ! …
On est dans une ambiance de procès, celui que mène Dieu contre son peuple en réquisitionnant tous les gens sensés de la terre pour mener l’enquête exhaustive, d’Ouest en Est – c'est-à-dire en remontant au lever du soleil, à la source de la vérité – et produire des témoignages à charge contre Israël.
Deux instances sont convoquées à la barre : d’une part la raison, faite d’observation du réel, d’évaluation, d’engrangement des résultats, de sens commun et d’instrumentation logique pour les comparer ; d’autre part le respect de l’Alliance, fait de mémoire de l’histoire du peuple et des délivrances accordées, de gratitude et d’adoration exclusive du seul Dieu qui soit au ciel, sur la terre, sous la terre et partout.
Du simple point de vue anthropologique, est-il pensable qu’une nation change ses dieux, de sa propre volonté et si légèrement, donc renonce à ce qui fonde, au plus profond, son identité culturelle ? Du point de vue théologique ensuite, quel scandale de considérer Dieu comme un objet, une monnaie : « Il avait l’honneur de m’avoir comme Dieu mais il m’a échangé contre des dieux incapables ». Si c’est un commerce, il ne remplit pas sa mission d’enrichir, il est à perte – « une citerne crevassée » !
Enfin – jamais deux sans trois – le résultat est un spectacle offert à tous : les déportations qui ont commencé et se succèdent comme des écrémages successifs des ressources humaines et matérielles d’Israël. Inutile d’envoyer des diplomates du Sud (l’Egypte) au Nord (Babylone) pour solliciter in extremis – mais en vain – un secours devenu aussi nécessaire que l’eau du Nil ou de l’Euphrate l’est pour ses riverains.
La punition de cette trahison ne vient pas d’une instance externe : c’est ta situation actuelle qui est le prix de ta faute ! Avec toutefois la note d’espoir et d’amour que Dieu lui confère : « Ainsi tu te rendras compte combien il est amer d’abandonner le Seigneur ton Dieu ».