2
C’est le péch
é qui parle
au cœ
ur de l’impie ; *
ses ye
ux ne voient pas
que Die
u est terrible.
3
Il se voit d’un œ
il trop flatteur
pour trouver et ha
ïr sa faute ; *
4
il n’a que ruse et fra
ude à la bouche,
il a perd
u le sens du bien.
5
Il prépare en secr
et ses mauvais coups. †
La route qu’il suit n’est pas c
elle du bien ; *
il ne renonce p
as au mal.
6
Dans les cieux, Seigne
ur, ton amour ;
jusqu’aux n
ues, ta vérité ! *
7
Ta justice, une ha
ute montagne ;
tes jugem
ents, le grand abîme !
Tu sauves, Seigneur, l’h
omme et les bêtes :
8
qu’il est précieux ton amo
ur, ô mon Dieu !
À l’ombre de tes ailes, tu abr
ites les hommes : †
9
ils savourent les fest
ins de ta maison ; *
aux torrents du parad
is, tu les abreuves.
10
En toi est la so
urce de vie ;
par ta lumière nous voy
ons la lumière.
11
Garde ton amour à ce
ux qui t’ont connu,
ta justice à to
us les hommes droits.
12
Que l’orgueilleux n’entre p
as chez moi,
que l’impie ne me jette p
as dehors !
13
Voyez : ils sont tomb
és, les malfaisants ;
abattus, ils ne pourr
ont se relever.
Commentaire
Un malentendu irénique
L’irénisme, du mot grec « eirénê » la paix, est cette attitude de compréhension et de charité chrétienne qui pense qu’à force de bons sentiments, on surmonte toute difficulté. Mais l’on se retrouve parfois avec des problèmes jusqu’au cou parce que l’on n’a pas osé regarder la réalité en face.
Non, quelle que soit notre bonne volonté, il y a des incompréhensions et des visions différentes qui mènent à des séparations, des ruptures de relations. L’Evangile, révélateur de ses dysfonctionnements, met en lumière les animosités latentes.
Nous devons donc affronter la réalité avec courage, sachant que la paix véritable passe par la vérité et la souffrance de la croix ; elle suppose des choix de vie incompatibles avec d’autres. Et lorsqu’il nous faut choisir, la préférence doit être donnée à l’Evangile : suivre Christ, quelles qu’en puissent être les conséquences.
Les disciples vont être invités à devenir les représentants du Christ, ses témoins et ses ambassadeurs aux yeux du monde. Lorsqu’il ne sera plus là physiquement, ils devront le rendre présent aux autres. Car en recevant ses ambassadeurs, c’est le Christ lui-même que le monde reçoit. Cette mission donnée aux premiers apôtres s’est perpétuée au travers des âges jusqu’à aujourd’hui, transmettant une interpellation adressée à tous et chacun. Le Christ n’a que nos mains et notre visage pour être vu !
Rendre le Christ présent au monde : sacrée responsabilité que la nôtre, d’être témoins fidèles de l’Evangile, de nous donner au monde comme l’a fait le Christ. Pour que le monde croie. Tel est le défi à nous confié !