2
Seigneur mon Dieu, tu
es mon refuge !
On me poursuit : sauve-m
oi, délivre-moi !
3
Sinon ils vont m’égorg
er, tous ces fauves,
me déchirer, sans que pers
onne me délivre.
4
Seigneur mon Dieu, si j’
ai fait cela,
si j’ai vraiment un cr
ime sur les mains,
5
si j’ai causé du t
ort à mon allié
en épargn
ant son adversaire,
6
que l’ennemi me poursu
ive, qu’il m’atteigne *
(qu’il foule au sol ma vie)
et livre ma gl
oire à la poussière.
~
7
Dans ta colère, Seigne
ur, lève-toi, †
domine mes advers
aires en furie,
réveille-toi pour me défendre et prononc
er ta sentence.
8
Une assemblée de pe
uples t’environne : †
reprends ta pl
ace au-dessus d’elle,
9
Seigneur qui arb
itres les nations.
Juge-moi, Seigne
ur, sur ma justice :
mon innocence p
arle pour moi.
10
Mets fin à la r
age des impies,
afferm
is le juste,
toi qui scrutes les cœ
urs et les reins,
Die
u, le juste.
11
J’aurai mon boucli
er auprès de Dieu,
le sauve
ur des cœurs droits.
12
Dieu j
uge avec justice ;
Dieu menace chaque jour
13
l’homme qui ne se r
eprend pas.
Le méchant aff
ûte son épée,
il tend son
arc et le tient prêt.
14
Il se prépare des eng
ins de mort ;
de ses flèches, il f
ait des brandons.
15
Qui conçoit le mal et co
uve le crime
enfanter
a le mensonge.
16
Qui ouvre une f
osse et la creuse
tombera dans le tro
u qu’il a fait.
17
Son mauvais coup lui revi
ent sur la tête,
sa violence ret
ombe sur son crâne.
18
Je rendrai grâce au Seigne
ur pour sa justice,
je chanterai le nom du Seigne
ur, le Très-Haut.
Commentaire
Ce matin : « Une branche d'amandier, l'arbre vigilant »
Je ne dois pas oublier l’amandier, ce matin.
Les informations me montreront encore la chaudière brûlante de nos misères, la violence humaine, la terreur de ces disgrâces qui nous font croire qu’il n’y a pas de grâce. Mais l’amandier est là, ce matin. Dieu veille. Tôt le matin, tôt au printemps de ses fleurs blanches, l’amandier est l’arbre d’un possible, d’une espérance et d’une matinée dans ce crépuscule du monde.
Nierais-je la démarche dramatique des humains que nous sommes dans ce monde désorienté ? Aurais-je peur, cette peur qui immobilise et qui arrête le geste derrière l’angoisse ?
Dieu veille.
Ici et là, je vois une branche d’amandier. De sa blancheur matinale, une chance d’humanité fleurit dans mon entourage. Et je veux croire que ni la violence, ni la guerre, ni la folie ne sont les raisons de ce matin. Elles ne pourront rien, car ce matin, l’amandier est en fleurs et une branche bourgeonne quelque part… je ne dois pas l’oublier !
Même si la fleur est fragile, Seigneur, je veux la regarder avec confiance, car elle me dit que tu veilles. Il y a tant de petits signes. Pas seulement des disgrâces, mais aussi le bourgeon de ta vigilance sur nous. Ne me laisse pas, aux branches sèches de la désespérance, flétrir et succomber : fais-moi découvrir la blancheur de l’amandier, qui me dit que tu veilles.