1
Quand Israël sortit d’Égypte,2
Juda fut pour Dieu un sanctuaire,3
La mer voit et s’enfuit,4
Comme des béliers, bondissent les montagnes,5
Qu’as-tu, mer, à t’enfuir,6
Montagnes, pourquoi bondir comme des béliers,7
Tremble, terre, devant le Maître,8
lui qui change le rocher en source
Commentaire
Le retour de la gloire
Manifestation visible du Dieu qu’on ne peut voir, la gloire du Dieu d’Israël revient par la porte même où elle était sortie. Porte face à l’orient, où le soleil matinal se montre, est-ce le signe d’un jour nouveau, d’un temps radicalement nouveau?
Sans la présence du Seigneur, le plus beau des sanctuaires n’est qu’une coquille vide; dès à présent, il redevient maison d’Israël, lieu de rencontre entre le peuple et son Seigneur.
Et ce qui est donné comme description de la maison me paraît ressembler au don des dix commandements : voici le nouveau code de conduite pour que le peuple vive, pour qu’il habite autant son pays retrouvé que la vie restaurée dans sa dignité, dans sa liberté.
Ce retour de la gloire me fait penser au retour du fils cadet, dans la célèbre parabole de l’évangéliste Luc (15,11-24).
Retour inespéré et tant attendu, qui bouleverse celui qui voit revenir l’autre qu’il croyait mort, disparu.
Retrouvailles bouleversantes, qui donnent un départ nouveau à la vie, avec la promesse de nouvelles relations restaurées.
On repart de zéro, mais c’est sur le fondement de cet amour, aussi renversant que relevant, qui n’a jamais cessé d’être là, à défaut d’être reconnu et vécu.