1
Accuse, Seigneur, ceux qui m’accusent,2
Prends une armure, un bouclier,3
Parle et dis-moi :9
Pour moi, le Seigneur sera ma joie, *10
De tout mon être, je dirai :Temps ordinaire
Vendredi de la cinquième semaine
Intentions de prière proposées par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER)
Tu as voulu, Seigneur,
que la puissance de l’Evangile
travaille le monde à la manière d’un ferment;
veille sur nous tous,
qui avons à répondre à notre vocation chrétienne
au milieu des occupations de ce monde:
que nous cherchions toujours l’Esprit du Christ,
pour qu’en accomplissant nos tâches d’êtres humains,
nous travaillions à l’avènement de ton Règne.
Que ton Eglise fasse honneur
Commentaire
Un talent
« 6’000 fois » le salaire journalier d’un ouvrier, donc près de 20 ans de salaire !
Ce n’est pas rien ! Et pourtant, cela ne paraît pas suffisant à celui qui l’a reçu.
Cet homme a peur. Peur de son maître qu’il croit être un homme dur, qui moissonne où il n’a pas semé et qui ramasse où il n’a pas répandu. Alors il enterre son talent.
Pourtant, le maître dont il est question ici, est-il si dur ?
Un maître qui se réjouit du talent de fructification de ses serviteurs et qui les qualifie de « bons et fidèles ».
Un maître qui est capable de montrer sa joie : « Entre dans la joie de ton maître ! » Ne serait-ce pas plutôt la peur qui donne au serviteur dépositaire d’un seul talent l’illusion de bien connaître son maître ? Car telle est bien son argumentation : « Je savais que tu es un homme dur. » C’est ce prétendu savoir qui va bloquer la situation et figer l’autre, en l’occurrence le maître.
Combien de fois notre peur nous a-t-elle fait perdre nos moyens ?
Combien de fois notre peur nous a endurcis et nous a fait voir notre prochain uniquement dans le miroir de la peur et de l’endurcissement ? Quand nous croyons savoir, surtout quand nous croyons savoir qui est l’autre, alors nous risquons d’empêcher l’élan de la vie. Nous nous empêchons nous-mêmes de vivre. C’est ce qui se passe quand le maître fait retirer le talent au serviteur. Ce n’est pas tant une punition que la conséquence de son manque de confiance et d’ouverture.
Seigneur, tu nous as confié nos talents. Tu crois en notre potentiel restauré par ta grâce et nous invites à entrer avec toi dans la joie.