2
Dieu est pour nous ref
uge et force,
secours dans la détresse, toujo
urs offert.
3
Nous serons sans crainte si la t
erre est secouée,
si les montagnes s’effondrent au cre
ux de la mer ;
4
ses flots peuvent mug
ir et s’enfler,
les montagnes, trembl
er dans la tempête :
(℟)
(Il
est avec nous,
le Seigne
ur de l’univers ;
citad
elle pour nous,
le Die
u de Jacob !)
5
Le Fleuve, ses bras réjouissent la v
ille de Dieu,
la plus sainte des deme
ures du Très-Haut.
6
Dieu s’y tient : elle
est inébranlable ;
quand renaît le matin, Die
u la secourt.
7
Des peuples mugissent, des r
ègnes s’effondrent ;
quand sa voix retentit, la t
erre se défait.
℟
8
Il
est avec nous,
le Seigne
ur de l’univers ;
citad
elle pour nous,
le Die
u de Jacob !
9
Venez et voyez les
actes du Seigneur,
comme il couvre de ru
ines la terre.
10
Il détruit la guerre jusqu’au bo
ut du monde,
il casse les arcs, brise les lances, incend
ie les chars :
11
« Arrêtez ! Sach
ez que je suis Dieu.
Je domine les nations, je dom
ine la terre. »
℟
12
Il
est avec nous,
le Seigne
ur de l’univers ;
citad
elle pour nous,
le Die
u de Jacob !
Commentaire
Entendre et dire
Beaucoup de critiques ne considèrent pas ce récit comme historique. Ils estiment que Jésus ressemble ici trop à un de ces thaumaturges antiques dont la littérature de l'époque parlait abondamment. Tous les détails de ce récit correspondraient plutôt à la forme stylisée d'une guérison légendaire, et on ne pourrait donc pas attribuer à Jésus cette façon de procéder. Ce récit ne se trouve d'ailleurs que chez Marc et n'a pas été repris par les autres évangiles synoptiques.
Je penche pour ce verdict de non-historicité pour la raison suivante: en acceptant ce récit pour «argent comptant», on enferme Jésus dans un rôle de thaumaturge, de faiseur de miracles, alors que cet aspect de son activité n'est qu'accessoire face à l'essentiel de son ministère, celui de la Parole et du changement auquel il appelle son peuple.
C’est ce que Marc veut montrer en tirant parti de ce récit et des deux gestes symboliques qu'il évoque: ouvrir les oreilles du sourd et libérer la parole du muet.
Ce sont bien là les deux lignes de force du ministère de Jésus: faire entendre ce qu'il a à dire de la part de Dieu (que celui qui a des oreilles entende… voir Mt 13,9) et l'appel au témoignage (il envoie ses disciples en mission).
Ce sont aussi ces deux dimensions de l'Evangile qui nous interpellent en premier lieu: entendre et comprendre une parole de changement et devenir des témoins du règne de Dieu.