1
Pourquoi ce tum
ulte des nations,
ce vain murm
ure des peuples ?
2
Les rois de la t
erre se dressent,
les grands se liguent entre eux
contre le Seigne
ur et son messie :
3
« Faisons saut
er nos chaînes,
rejet
ons ces entraves ! »
4
Celui qui règne dans les cie
ux s’en amuse,
le Seigneur les to
urne en dérision ;
5
puis il leur p
arle avec fureur
et sa col
ère les épouvante :
6
« Moi, j’ai sacr
é mon roi
sur Sion, ma s
ainte mont
agne. »
7
Je proclame le décr
et du Seigneur ! †
Il m’a d
it : « Tu es mon fils ;
moi, aujourd’hu
i, je t’ai engendré.
8
Demande, et je te donne en hérit
age les nations,
pour domaine la t
erre tout entière.
9
Tu les détruiras de ton sc
eptre de fer,
tu les briseras comme un v
ase de potier. »
10
Maintenant, r
ois, comprenez,
reprenez-vous, j
uges de la terre.
11
Servez le Seigne
ur avec crainte,
rendez-lui votre homm
age en tremblant.
12
Qu’il s’irrite et vous
êtes perdus :
soudain sa col
ère éclatera.
Heureux qui trouve en lu
i son refuge !
Commentaire
Comprendre avec le cœur !
Les disciples ont l’habitude d’entendre leur maître transmettre son enseignement – c’est d’ailleurs ici le troisième discours de Jésus dans cet évangile. Mais l’usage des paraboles semble les déconcerter puisqu’ils demandent à Jésus pourquoi il use si souvent de ce genre littéraire.
En choisissant de parler en paraboles, plutôt que frontalement, Jésus laisse ses auditeurs libres de comprendre ce qu’il en est du royaume des cieux. Il précise à ses disciples que c’est à eux seuls qu’est accordée la connaissance du Royaume – et non à la foule : les disciples seraient-ils des privilégiés, supérieurs au commun des mortels ? Auraient-ils un statut spécial qui leur permettrait d’être dans la surabondance ?
Ce qu’ils ont, leur privilège – le nôtre aussi – c’est d’être habités du désir profond d’entendre la Parole et de la mettre en pratique. Un désir plus fort que le besoin collectif de la foule. Il leur faut oser se démarquer de la foule. Oser tendre l’oreille avec insistance pour comprendre. Oser regarder pour voir. Oser ouvrir son cœur – c’est-à-dire tout son être intérieur, son intelligence, sa volonté, ses sentiments – pour comprendre. Oser avoir un cœur souple, sensible, se laisser travailler intérieurement. « Celui qui n’a pas », c’est celui en qui la Parole ne trouve pas place et ne fructifie pas. « Celui qui a » ouvre ses yeux, ses oreilles, son cœur, permettant à Dieu de le guérir.