10
Que tes œuvres, Seigne
ur, te rendent grâce
et que tes fid
èles te bénissent !
11
Ils diront la gl
oire de ton règne,
ils parler
ont de tes exploits,
12
annonçant aux h
ommes tes exploits,
la gloire et l’écl
at de ton règne :
13
ton règne, un r
ègne éternel,
ton empire, pour les
âges des âges.
Le Seigneur est vrai en to
ut ce qu’il dit,
fidèle en to
ut ce qu’il fait.
14
Le Seigneur souti
ent tous ceux qui tombent,
il redresse to
us les accablés.
15
Les yeux sur toi, to
us, ils espèrent :
tu leur donnes la nourrit
ure au temps voulu ;
16
tu o
uvres ta main :
tu rassasies avec bont
é tout ce qui vit.
17
Le Seigneur est juste en to
utes ses voies,
fidèle en to
ut ce qu’il fait.
18
Il est proche de ce
ux qui l’invoquent,
de tous ceux qui l’inv
oquent en vérité.
19
Il répond au désir de ce
ux qui le craignent ;
il écoute leur cr
i : il les sauve.
20
Le Seigneur garder
a tous ceux qui l’aiment,
mais il détruir
a tous les impies.
21
Que ma bouche proclame les lou
anges du Seigneur ! *
Son nom très saint, que toute chair le bénisse
toujo
urs et à jamais !
Commentaire
Rien d’autre qu’un serviteur
Jean baptise au Jourdain. Jésus revient du désert et se fait baptiser par lui. Jean le reconnaît comme Messie.
Les gens présents sur la rive n’ont rien vu d’autre qu’un homme de plus qui, revenant d’une quête spirituelle, d’une ascèse de protestation contre une société ayant renié ses repères d’Alliance, vient se livrer à l’eau qui purifie. Et pourtant, par le baptême que Jean a d’abord refusé de lui donner, s’est accompli un évènement que lui seul a compris : « C’est lui, le Messie ! Et c’est moi qui devrais me faire baptiser par lui » (Mt 3,14). Jean s’identifie comme simple serviteur alors que les gens s’entêtent à le placer plus haut.
Pour une fois, sortons cet épisode de son cadre et approchons-le, comme une lampe, de notre vécu d’aujourd’hui. Mu par le zèle, j’accorde une grande estime à ce que je réalise, sans voir qu’il y a toujours plus grand, qu’une autre performance supplantera la mienne. Dois-je m’en attrister ? Me juger insuffisant en regard de ce qui m’a dépassé, ou jalouser ?
Jean-Baptiste, lui, se réjouit de la venue de Celui dont il déclare : « Il vient après moi celui qui est plus grand que moi, au point que je ne suis même pas digne de délacer la courroie de ses sandales. Il faut qu’il grandisse et que je diminue. »
Il vit la joie parabolique du serviteur de l’époux, heureux de lui être associé dans la préparation de la noce.