2
Seigneur, ent
ends ma prière :
que mon cri parvi
enne jusqu’à toi !
3
Ne me cache p
as ton visage
le jour où je su
is en détresse !
Le jour où j’app
elle, écoute-moi ;
viens v
ite, réponds-moi !
4
Mes jours s’en v
ont en fumée,
mes os comme un brasi
er sont en feu ;
5
mon cœur se dessèche comme l’h
erbe fauchée,
j’oublie de mang
er mon pain ;
6
à force de cri
er ma plainte,
ma peau c
olle à mes os.
7
Je ressemble au corbea
u du désert,
je suis pareil à la hul
otte des ruines :
8
je v
eille la nuit,
comme un oiseau solit
aire sur un toit.
9
Le jour, mes ennem
is m’outragent ;
dans leur rage contre m
oi, ils me maudissent.
10
La cendre est le p
ain que je mange,
je mêle à ma boiss
on mes larmes.
11
Dans ton indignati
on, dans ta colère,
tu m’as sais
i et rejeté :
12
l’ombre g
agne sur mes jours,
et moi, je me dess
èche comme l’herbe.
~
13
Mais toi, Seigneur, tu es l
à pour toujours ;
d’âge en âge on fera mém
oire de toi.
14
Toi, tu montreras ta tendr
esse pour Sion ;
il est temps de la prendre en pitié : l’he
ure est venue.
15
Tes serviteurs ont piti
é de ses ruines,
ils aiment j
usqu’à sa poussière.
16
Les nations craindront le n
om du Seigneur,
et tous les rois de la t
erre, sa gloire :
17
quand le Seigneur rebâtir
a Sion,
quand il apparaîtr
a dans sa gloire,
18
il se tournera vers la pri
ère du spolié,
il n’aura pas mépris
é sa prière.
Commentaire
Pour tous, sans privilège
L’enseignement de Jésus est décapant. Tout en reconnaissant la position d’autorité des pharisiens et des scribes, il n’a pas de mots assez durs pour les condamner. Car leur autorité ne leur sert pas à édifier et à servir, mais à se hisser et à se servir. Leur quête n’est pas celle du bien de la communauté, mais celle de leur bien propre. Si cela nous semble souvent discutable dans le monde profane, c’est un véritable scandale dans l’Eglise. C’est la porte ouverte à l’errance et au péché. Contre ce modèle du tout pour moi, Jésus propose celui d’un service authentique. Où il peut y avoir autorité et position de pouvoir, mais où cela sert toujours d’autres que soi. Avec force, Jésus remet ici en question toute notre structure habituelle, y compris en Eglise, structure basée sur des privilèges et avantages liés à des fonctions. Il nous rappelle que nous sommes toutes et tous égaux devant Dieu et que penser le contraire, c’est aller contre Dieu lui-même. Il ne peut y avoir de maître, de chef, autre que lui. Toute autorité exercée par nous-mêmes doit donc l’être avec beaucoup de soin. Ce n’est pas une autorité paternelle que nous sommes invités à vivre ensemble, mais bien une autorité fraternelle. C’est ainsi que nous pouvons parvenir à une vraie communauté de service. Service pour les uns et pour les autres et, en conséquence, service de Dieu.