2
Mon Dieu, éco
ute ma prière,
n’écarte p
as ma demande. *
3
Exauce-moi, je t’en pr
ie, réponds-moi ;
inqui
et, je me plains.
4
Je suis troublé par les cr
is de l’ennemi
et les inj
ures des méchants ; *
ils me ch
argent de crimes,
pleins de r
age, ils m’accusent.
5
Mon cœur se t
ord en moi,
la peur de la mort t
ombe sur moi ; *
6
crainte et tremblem
ent me pénètrent,
un friss
on me saisit.
7
Alors, j’ai dit : « Qui me donnera des
ailes de colombe ? †
Je voler
ais en lieu sûr ; *
8
loin, très l
oin, je m’enfuirais
pour chercher as
ile au désert. »
9
J’ai hâte d’av
oir un abri
contre ce grand v
ent de tempête ! *
10
Divise-l
es, Seigneur,
mets la confusi
on dans leur langage !
Car je v
ois dans la ville
disc
orde et violence : *
11
de jour et de nu
it, elles tournent
en ha
ut de ses remparts.
Au-dedans, cr
imes et malheurs ;
12
au-ded
ans, c’est la ruine : *
fra
ude et brutalité
ne qu
ittent plus ses rues.
13
Si l’insulte me ven
ait d’un ennemi,
je pourr
ais l’endurer ; *
si mon rival s’élev
ait contre moi,
je pourr
ais me dérober.
14
Mais toi, un h
omme de mon rang,
mon famili
er, mon intime ! *
15
Que notre ent
ente était bonne,
quand nous allions d’un même pas
dans la mais
on de Dieu !
~
Commentaire
Communion et communauté
Il y a chez l’apôtre Paul un constant souci de maintenir l’unité de la nouvelle communauté qu’il a fondée. Unité interne d’abord, entre personnes de différentes classes sociales et statuts (voir au chapitre suivant les reproches qu’il lui fait autour de la participation au repas eucharistique, où riches et pauvres se trouvaient de fait séparés) et également unité au sein de la société qui l’environne.
Il faut pour le comprendre tenter d’imaginer la vie d’un groupe de croyants fragile, disparate et dispersé dans une grande ville où la religion civile faites de sacrifices et de liturgies festives est omniprésente. N’y voyons évidemment aucun rapprochement avec l’époque actuelle où se trouve l’Eglise…
J’aime cette préoccupation presque déchirante par moments de l’unité de l’Eglise, de l’unité de la communauté. Elle ne se veut pas, à mon sens, fermeture ou sectarisme, mais seulement et absolument conviction que, pour qu’il y ait communauté, il faut qu’il y ait communion. Et dans l’esprit de Paul, celle-ci ne se célèbre pas elle-même ou pour elle-même, ni au nom de tel apôtre qui la représenterait, mais dépend toujours de Jésus-
Christ qui crée l’Unité en Lui.