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L’impie peut intriguer contre le juste13
le Seigneur se moque du méchant14
L’impie a tiré son épée, il a tendu son arc15
Mais l’épée lui entrera dans le cœur,16
Pour le juste, avoir peu de biens17
Car le bras de l’impie sera brisé,18
Il connaît les jours de l’homme intègre19
Pas de honte pour lui aux mauvais jours ;20
Mais oui, les impies disparaîtront21
L’impie emprunte et ne rend pas ;22
Ceux qu’il bénit posséderont la terre,23
Quand le Seigneur conduit les pas de l’homme,24
S’il trébuche, il ne tombe pas25
Jamais, de ma jeunesse à mes vieux jours,26
Chaque jour il a pitié, il prête ;
Commentaire
Résister à l’hérésie, résister à l’amnésie
Dans les versets 1-3, comme plus loin (dès 6,3), l’épître s’en prend vertement à des adversaires auxquels elle donne toutes sortes de noms d’oiseaux. On peut donc parler d’hérétiques.
De nombreuses tentatives ont été faites pour leur redonner un visage. Mais le fait est que l’auteur discrédite ses opposants sans se livrer à un débat.
Peut-être y a-t-il des opinions déraisonnables qui ne méritent pas le débat. Mais il n’est pas correct non plus de discréditer l’adversaire sans s’assurer qu’il a quelque chose de sensé à nous dire. Dans cette perspective, il est préférable de débattre plutôt que d’excommunier, et j’ai des réserves face à cette épître.
Mais à notre époque où l’on prétend « dialoguer » sur tout et sur rien, un autre danger se profile: c’est celui du rien, celui de l’amnésie de la tradition.
L’auteur de l’épître désire s’ancrer dans la tradition de l’apôtre et éviter qu’elle ne se perde à tout vent de doctrines. Tel est l’objet de son combat (verset 10) qui s’inscrit dans le message d’un Dieu Sauveur de tous les hommes.
Là, je m’y retrouve !