2
Je t’exalte, Seigne
ur : tu m’as relevé,
tu m’épargnes les r
ires de l’ennemi.
3
Quand j’ai crié vers t
oi, Seigneur,
mon Die
u, tu m’as guéri ; *
4
Seigneur, tu m’as fait remont
er de l’abîme
et revivre quand je descend
ais à la fosse.
5
Fêtez le Seigneur, vo
us, ses fidèles,
rendez grâce en rappel
ant son nom très saint.
6
Sa colère ne d
ure qu’un instant,
sa bont
é, toute la vie ; *
avec le soir, vi
ennent les larmes,
mais au mat
in, les cris de joie.
~
7
Dans mon bonhe
ur, je disais :
Rien, jam
ais, ne m’ébranlera !
8
Dans ta bonté, Seigneur, tu m’av
ais fortifié
sur ma puiss
ante montagne ; *
pourtant, tu m’as cach
é ta face
et je f
us épouvanté.
9
Et j’ai crié vers t
oi, Seigneur,
j’ai suppli
é mon Dieu :
10
« À quoi te servir
ait mon sang
si je descend
ais dans la tombe ? *
La poussière peut-
elle te rendre grâce
et proclam
er ta fidélité ?
11
Écoute, Seigne
ur, pitié pour moi !
Seigneur, vi
ens à mon aide ! »
~
12
Tu as changé mon de
uil en une danse,
mes habits funèbres en par
ure de joie.
13
Que mon cœur ne se t
aise pas,
qu’il soit en f
ête pour toi, *
et que sans fin, Seigne
ur, mon Dieu,
je te r
ende grâce !
Commentaire
Par-delà toute errance, guérir !
Le Seigneur d’Esaïe n’est pas dupe de la condition humaine, il la connaît de l’intérieur. Parfois, nous pensons que le Seigneur s’est éloigné, qu’il nous en veut, qu’il se cache (verset 17b).
Pourtant, il n’en reste pas à nos rebellions, il continue de vouloir inlassablement la vie du pécheur, et non sa mort: «je n’accuserai pas toujours, je ne serai pas irrité à jamais (verset 16) ! » Il voit bien à quelles misères nous conduisent nos errances. Encore et encore, il attend notre retournement intérieur, prêt à guérir notre cœur, si nous le voulons bien. Prêt à consoler nos peurs, à soigner nos blessures intérieures. Prêt à recréer en nous un espace pour la paix, parce que nous le valons bien : du haut de sa demeure, le Seigneur se penche vers chacun de nous, « pour ranimer l’esprit abaissé et faire vivre le cœur écrasé » (v. 15b). Il n’est donc aucun mal ni douleur, quand ils sont sincèrement confessés, qu’il ne veuille toucher, cicatriser et finalement guérir : cette prophétie annonce déjà le « Fils de l’homme» des évangiles, portant jusqu’à nous la miséricorde du Créateur.
Saisis par le don suprême de ce serviteur souffrant, certains ont pu s’exclamer jusqu’à ce jour : « Celui-ci était vraiment le Fils de Dieu (voir Mt 27,54).
Certains... et peut-être même moi.