Mercredi 30 Octobre 2024

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Mercredi

Complément

Psaume

Psaume 133 (132)

Vivre ensemble, être unis

1
Oui, il est bon, il est doux pour des frères *
 
   de vivre ensemble et d’être unis !

2
On dirait un baume précieux,
 
   un parfum sur la tête, †
 
qui descend sur la barbe, la barbe d’Aaron, *
 
   qui descend sur le bord de son vêtement.

3
On dirait la rosée de l’Hermon *
 
   qui descend sur les collines de Sion.
 
C’est là que le Seigneur envoie la bénédiction, *
 
   la vie pour toujours.

Lectures du jour


Deuxième livre de Samuel, Chap. 24, v. 18-25

18
 Le même jour, Gad va voir David et lui dit: "Monte à l'endroit où Aravna bat son blé. Là, tu construiras un autel pour le Seigneur."
19
 David monte là-haut, comme le Seigneur l'a commandé par l'intermédiaire de Gad.
20
 De là, Aravna voit le roi et ses serviteurs qui viennent vers lui. Alors il s'avance et s'incline jusqu'à terre devant le roi.
21
 Il lui demande: "Pourquoi viens-tu chez moi, toi le roi?" David répond: "Je voudrais t'acheter cet endroit pour y bâtir un autel pour le Seigneur. Ainsi, le grand malheur qui est tombé sur le peuple s'arrêtera."
22
 Aravna dit au roi: "Prends cet endroit, je t'en prie, et offre au Seigneur ce qui te semble bon. Voici mes bœufs pour le sacrifice complet. Les chariots et les attelages serviront pour faire le feu.
23
 Je te donne tout, mon roi. J'espère que le Seigneur ton Dieu acceptera ton offrande."
24
 Mais le roi lui dit: "Non! Je vais te payer tout cela à son juste prix. Je ne veux pas offrir au Seigneur mon Dieu des sacrifices qui ne me coûtent rien!" David achète l'endroit et les bœufs pour 50 pièces d'argent.
25
 Là, il construit un autel. Il offre au Seigneur des sacrifices complets et des sacrifices de communion. Alors le Seigneur montre sa bonté envers le pays, et le grand malheur qui était tombé sur le pays d'Israël s'arrête.

Commentaire

Heureuse faute, qui me valut un si grand salut !

On terminait hier sur l’évocation d’un « silence désapprobateur ». C’est le temps laissé à David de faire son « coming out » d’incroyant : « J’ai commis une faute grave et me suis conduit comme un insensé », confesse-t-il. La victoire ne va plus être confiée à Dieu et sa bénédiction – quelle que soit l’organisation des troupes – mais attribuée à l’homme et son intelligence, ici son habileté tactique ou son génie stratégique. Ne pas trop regarder vers le Ciel mais « prendre son destin en mains » – non pas Dieu mais l’Homme : voilà toujours le péché !
Qui, à la place de David, n’aurait pas choisi une calamité gérable par les hommes (la famine par exemple) ? Pourtant, il choisit la peste : un coup imparable directement asséné par Dieu ! Mais, faisant ce choix – peut-être sans être pleinement conscient de sa portée – c’est dans les bras mêmes de Dieu qu’il s’est jeté, plongeant dans le voile épais de sa colère. Détournant le regard de l’horreur du fléau, il a fixé les yeux sur Celui qui réquisitionne les malheurs comme les bonheurs pour servir son projet éducatif – ici, le recours à une punition. « Seigneur, tu me piles, mais il me suffit que ce soit ta main », priait Calvin dans un autre contexte, en proie, lui, à des douleurs d’estomac.
La tentation de David – ne compter que sur ses propres forces pour restaurer la sécurité de son royaume – est permise par Dieu, on pourrait presque dire suscitée par lui … pour le faire aller jusqu’au bout de sa faute, vider l’abcès de son ‘a-théisme’ pratique. Mais elle est ainsi le premier élément d’un plan de salut : tout cet épisode aboutit à la mise en place d’un sacrifice d’expiation, avec l’achat de « l’Aire d’Arauna le Jébusite (le paléo Jérusalémite). Or ce site est le futur emplacement du temple de Jérusalem, lieu où résidera et se manifestera ensuite la sainte Présence. En attendant que le Christ nouveau Messie ait pris la relève par sa présence souffrante et victorieuse, réconciliatrice au milieu des humains du monde entier.

Sujets de prière

Oraison

Seigneur notre Dieu,
éclaire nos pensées
et dispose nos cœurs à comprendre ta Parole de vie,
afin que nous puissions y trouver l’espérance,
et chanter toujours ta louange d’un cœur plein d’amour,
par le Christ, notre Seigneur.

Cantique 46-09 (du recueil Alléluia)

Laisserons-nous à notre table