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Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion, *2
Alors notre bouche était pleine de rires,3
Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :4
Ramène, Seigneur, nos captifs,5
Qui sème dans les larmes6
il s’en va, il s’en va en pleurant,Temps ordinaire
Jeudi
Premier livre de Samuel, Chap. 28, v. 15-25
Intentions de prière proposées par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER)
O Christ,
fais resplendir sur nous la clarté de ta face,
afin que nous puissions y contempler la lumière du Père;
et par ta grâce dirige nos pas dans ton chemin,
en communion avec tous les rachetés,
toi qui règnes pour les siècles des siècles.
A toi mon coeur, Dieu créateur
Commentaire
Le verdict des abîmes
Il est toujours question de survie, et la mort guette. Cette fois-ci, nous nous retrouvons sur l’autre bout de l’échiquier dans un scénario insolite; en dépit d’un interdit qu’il a lui-même promulgué, le roi Saül consulte une nécromancienne. Entre le nouveau qui s’annonce avec David et l’ancien qui meurt avec Samuel, le roi Saül se tient sur la crête de l’incertitude en face de l’abîme, alors que son sort est jeté depuis sa campagne contre les Amalékites (1 S 15). Les Philistins sont à la porte, et tout contact avec le Seigneur est rompu malgré les tentatives désespérées de Saül. Un nouveau double jeu se met en place, perdant cette fois-ci, d’un roi qui se déguise, contrevient à ses propres lois, et agit de nuit, dans l’espoir de renouer avec la grande figure israélite à laquelle il devait son ascension: Samuel.
Seulement, dans la vie et dans la mort, la parole de Samuel est la même (ce qui prouve bien au passage la vanité de la nécromancie!): «Le Seigneur s’est retiré loin de toi et t’est devenu hostile… Le Seigneur t’a arraché la royauté et l’a donnée à un autre, à David» (v. 16s).
Samuel annonce que Saül, ses fils et tout Israël tomberont dans les mains des Philistins – avec lesquels David vient de s’allier. Saül et ses fils n’y survi-
vront pas. Verdict vertigineux des abîmes qui vide Saül de toute sa substance, symbolique et physique. Toute sa grandeur et noblesse s’évanouissent sans le soutien du
Seigneur. Son dernier repas, initié et préparé par la nécromancienne soucieuse de lui redonner des forces, ressemble au repas du condamné.