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Au lieu de la pluie, il donne la grêle,33
il frappe les vignes et les figuiers,34
Il parle, et les sauterelles arrivent,35
qui mangent toute l’herbe du pays,36
Il frappe les fils aînés du pays,37
il fait sortir les siens chargés d’argent et d’or ;38
Et l’Égypte se réjouit de leur départ,39
Il étend une nuée pour les couvrir ;40
À leur demande, il fait passer des cailles,41
il ouvre le rocher : l’eau jaillit,42
Il s’est ainsi souvenu de la parole sacrée43
il a fait sortir en grande fête son peuple,44
Il leur a donné les terres des nations,45
pourvu qu’ils gardent ses volontés
Commentaire
Impossible de manquer l’événement …
Si le soleil ne revenait pas? Si la lune se changeait en sang? Y a-t-il hypothèses plus inconcevables? C’est pourtant à un bouleversement de cette nature que Joël compare l’avènement du Jour du Seigneur.
Ce Jour concernera tout le monde, statuts sociaux et âges confondus.
Il ne s’agit pas d’une catastrophe apocalyptique mais d’un don – bouleversant, il est vrai – qui est à la fois promis et accordé: le Saint-Esprit.
Ni fous ni soûls (Actes 2, 14-21), les apôtres présents dans leur cénacle en ce jour de la Pentecôte se sont reconnus acteurs, figurants et bénéficiaires de cette prophétie.
C’est que la présence de Dieu, sa promesse, sa grâce ont quelque chose d’inconcevable. Qui peut-être échappe à nos regards accoutumés. L’irruption de l’Esprit ne peut que bouleverser nos vies – brusquement ou patiemment – y provoquer le désordre, le renversement des valeurs, une inquiétude qui peut d’ailleurs se révéler créatrice.
Car le geste de marcher comprend toujours un temps suspendu, un moment de déséquilibre et de vulnérabilité. Invoquer Dieu, c’est prendre le risque du déséquilibre qui seul permet d’avancer à sa rencontre.
Voilà pourquoi nous avons toujours une certaine difficulté à faire halte et silence dans la course effrénée où la vie nous entraîne – pas toujours contre notre gré!...