15
L’homme ! ses jo
urs sont comme l’herbe ;
comme la fleur des ch
amps, il fleurit :
16
dès que souffle le v
ent, il n’est plus,
même la place où il ét
ait l’ignore.
~
17
Mais l’amour du Seigneur, sur ceux qui le craignent,
est de toujo
urs à toujours, *
et sa justice pour les enf
ants de leurs enfants,
18
pour ceux qui g
ardent son alliance
et se souviennent d’accompl
ir ses volontés.
19
Le Seigneur a son tr
ône dans les cieux :
sa royauté s’ét
end sur l’univers.
20
Messagers du Seigneur, bénissez-le,
invincibles porte
urs de ses ordres, *
attentifs au s
on de sa parole !
21
Bénissez-le, arm
ées du Seigneur,
serviteurs qui exécut
ez ses désirs !
22
Toutes les œuvres du Seigne
ur, bénissez-le,
sur toute l’étend
ue de son empire !
Bénis le Seigne
ur, ô mon âme !
Commentaire
Une lueur d’espoir?
La conclusion du chapitre 23 est brutale. Les adversaires de Jésus sont pris à partie avec une extrême violence. Violence qui a traversé les siècles et a été appliquée aux juifs. La dureté du texte de Matthieu peut s’expliquer de nombreuses manières, notamment à la lumière de la séparation conflictuelle entre judaïsme et christianisme. Cette dureté n’en demeure pas moins contestable pour nous, d’autant plus que ce texte a servi à justifier l’injustifiable. Il a servi de base pour commettre des péchés sans commune mesure avec ceux des adversaires de Jésus. Faut-il alors le rejeter, s’en détourner et le ranger dans les récits «historiques et humains?» Certainement pas! Car à la fin du texte, quand toutes les choses terribles qu’il était possible de dire ont été dites, Jésus a une parole surprenante. Il parle de lui, qui ne sera plus visible. Une chance perdue pour ses adversaires en somme. Mais aussi une chance un jour retrouvée, quand ceux-ci le reconnaîtront comme celui qui vient de Dieu. Quand, malgré tout ce qu’il a pu dire d’eux, ils verront la lumière. Une conviction qui étonne et détonne. La plus noire des colères, donnant lieu aux pires exactions, ne peut étouffer l’espoir du Christ, qui nous invite à espérer nous aussi. Il serait dommage de se priver de cette leçon.