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Seigneur, je n’ai pas le cœur fier2
Non, mais je tiens mon âme3
Attends le Seigneur, Israël, *Temps ordinaire
Mardi
Deuxième livre de Samuel, Chap. 24, v. 10-14
Intentions de prière proposées par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER)
O Dieu,
dont l’amour paternel étreint l’univers entier
et qui te reposes avec complaisance
dans les cœurs pacifiques,
accorde à tous les tiens la paix et la charité mutuelles,
une affection fidèle et des paroles sincères;
préserve-nous de toute infraction à la loi d’amour,
qui nous lie comme à des frères
à tous ceux dont tu es le Père.
Exauce-nous, toi qui es béni aux siècles des siècles.
Que Dieu nous bénisse et nous garde
Commentaire
Dans les bras de Dieu
David fait son « coming out » d’incroyant : « J’ai commis une faute grave et me suis conduit comme un insensé », confesse-t-il. La victoire ne va plus être confiée à Dieu et sa bénédiction – quelle que soit l’organisation des troupes – mais attribuée à l’homme et son intelligence, ici son habileté tactique ou son génie stratégique. Ne pas trop regarder vers le Ciel mais « prendre son destin en mains » – non pas Dieu mais l’Homme : voilà toujours le péché !
Qui, à la place de David, n’aurait pas choisi une calamité gérable par les hommes (la famine par exemple) ? Pourtant, il choisit la peste : un coup imparable directement asséné par Dieu ! Mais, faisant ce choix – peut-être sans être pleinement conscient de sa portée – c’est dans les bras mêmes de Dieu qu’il s’est jeté, plongeant dans le voile épais de sa colère. Détournant le regard de l’horreur du fléau, il a fixé les yeux sur Celui qui réquisitionne les malheurs comme les bonheurs pour servir son projet éducatif – ici, le recours à une punition. « Seigneur, tu me piles, mais il me suffit que ce soit ta main », priait Calvin dans un autre contexte, en proie, lui, à des douleurs d’estomac.