12
Venez, mes f
ils, écoutez-moi,
que je vous enseigne la cr
ainte du Seigneur.
13
Qui donc
aime la vie
et désire les jours où il verr
a le bonheur ?
14
Garde ta l
angue du mal
et tes lèvres des par
oles perfides.
15
Évite le mal, f
ais ce qui est bien,
poursuis la p
aix, recherche-la.
16
Le Seigneur reg
arde les justes,
il écoute, attent
if à leurs cris.
17
Le Seigneur affr
onte les méchants
pour effacer de la t
erre leur mémoire.
18
Le Seigneur ent
end ceux qui l’appellent :
de toutes leurs ang
oisses, il les délivre.
19
Il est proche du cœ
ur brisé,
il sauve l’espr
it abattu.
20
Malheur sur malhe
ur pour le juste,
mais le Seigneur chaque f
ois le délivre.
21
Il veille sur chac
un de ses os :
pas un ne ser
a brisé.
22
Le mal tuer
a les méchants ;
ils seront châtiés d’avoir ha
ï le juste.
23
Le Seigneur rachèter
a ses serviteurs :
pas de châtiment
pour qui trouve en lu
i son refuge.
Commentaire
Corps accord
Merveilleuse liberté chrétienne, qui permet d'aborder la vie avec reconnaissance et décontraction, sans nous soucier de ce que nous faisons, puisque notre foi est ce lien privilégié à Dieu et à la liberté qu'il ouvre devant nous! Oui, «tout est permis»: la conclusion s'impose d'elle-même, et les Corinthiens ne manquent pas d'y adhérer.
Paul serait assez d'accord avec ce slogan, «Tout est permis », si cela ne conduisait pas ses protégés à mépriser le corps: privilégier la relation spirituelle. Tant qu'on reste fidèle dans la foi, c'est ce qui compte, non?
Devant cette stratégie d'évitement, Paul tempère et réitère le principe de cohérence: croire en Dieu n'est pas seulement une affaire spirituelle ! Cela a des incidences sur notre manière d'être au monde, sur notre lien au monde et aux autres. Et finalement à nous-mêmes. Et le seul média de ce lien, c'est mon corps.
Dans la Bible, le corps, c'est l'humain inscrit au concret de l'existence, avec ses limites et sa beauté. Chez Paul, c'est l'humain visible dans ses relations, et c'est là qu'il est rencontré, y compris par Dieu. L'apôtre cherche à réconcilier les Corinthiens avec leur corporéité: on honore Dieu avec son corps, pas en l'évitant.
Après des siècles de dénigrement chrétien, de méfiance voire de dégoût, difficile d'avoir un rapport désencombré et serein au corps. C'est pourtant la clef inattendue d'une vie spirituelle équilibrée.