2
De quel amour sont aim
ées tes demeures,
Seigneur, Die
u de l’univers !
3
Mon âme s’épu
ise à désirer
les parv
is du Seigneur ; *
mon cœur et ma ch
air sont un cri
vers le Die
u vivant !
4
L’oiseau lui-même s’est trouv
é une maison,
et l’hirondelle, un nid pour abrit
er sa couvée :
tes autels, Seigne
ur de l’univers,
mon R
oi et mon Dieu !
5
Heureux les habit
ants de ta maison :
ils pourront te chant
er encore !
6
Heureux les hommes dont tu
es la force :
des chemins s’o
uvrent dans leur cœur !
7
Quand ils traversent la vall
ée de la soif,
ils la ch
angent en source ; *
de quelles bénédicti
ons la revêtent
les plu
ies de printemps !
8
Ils vont de haute
ur en hauteur,
ils se présentent devant Die
u à Sion.
9
Seigneur, Dieu de l’univers, ent
ends ma prière ;
écoute, Die
u de Jacob.
10
Dieu, v
ois notre bouclier,
regarde le vis
age de ton messie.
11
Oui, un jo
ur dans tes parvis
en vaut pl
us que mille.
J’ai choisi de me ten
ir sur le seuil,
dans la mais
on de mon Dieu, *
plut
ôt que d’habiter
parm
i les infidèles.
12
Le Seigneur Die
u est un soleil,
il
est un bouclier ; *
le Seigneur d
onne la grâce,
il d
onne la gloire.
Jamais il ne ref
use le bonheur
à ceux qui v
ont sans reproche.
13
Seigneur, Die
u de l’univers,
heureux qui esp
ère en toi !
Commentaire
À peine sevré, déjà stagiaire de Dieu !
Pas de Saint pareil au Seigneur,
Pas de Rocher, sinon toi !
Il veille sur les pas de ses fidèles.
(Cantique d’Anne)
Anne, la stérile… Le chapitre 1 du livre de Samuel a raconté l’exaucement d’une prière désespérée et ce vœu renversant: «Le Seigneur m’a donné Samuel, à mon tour je veux le lui donner».
Voilà maintenant Anne avec son bambin juste sevré (3 ans ? – on « nourrissait » longtemps, à l’époque) qu’elle voue au service du temple, en embarquant son mari, son clan dans l’appareil d’un généreux sacrifice.
Tous se prosternent. Le chant d'Anne s’élève, écho renversé de sa prière de naguère dans les larmes, l’obscurité du temple et de son cœur. Témoin de son désespoir, le Seigneur doit l’être maintenant de son exultation !
Ce chant est à la fois jaillissement et prise de conscience : Anne identifie son sort personnel à celui de son peuple – bénéficiaire de tant de délivrances à ce jour. Elle
lègue à Israël un « cantique nouveau », modèle et matrice féconde, qui enrichira sa louange en lui donnant un cadre.
La joie retrouvée rend prophète : Anne « voit » David, le messie que son fils oindra. Elle « voit » ce Fils que le Père va donner, lui aussi, pour le service de ces situations d’injustice à retourner au bénéfice de ceux qui aujourd’hui pleurent, afin qu’ils se réjouissent demain. Les Béatitudes sont en marche.