2
Pitié, mon Die
u, pitié pour moi !
En toi je ch
erche refuge,
un refuge à l’
ombre de tes ailes,
aussi longtemps que d
ure le malheur.
3
Je crie vers Die
u, le Très-Haut,
vers Dieu qui fera to
ut pour moi.
4
Du ciel, qu’il m’env
oie le salut :
(mon adversaire a blasphémé !).
Que Dieu envoie son amo
ur et sa vérité !
5
Je suis au milie
u de lions
et gisant parmi des b
êtes féroces ;
ils ont pour langue une
arme tranchante,
pour dents, des l
ances et des flèches.
℟
6
Dieu, lève-t
oi sur les cieux :
que ta gloire dom
ine la terre !
7
Ils ont tendu un fil
et sous mes pas :
j’all
ais succomber. *
Ils ont creusé un tro
u devant moi,
ils y sont tombés.
~
8
Mon cœur est pr
êt, mon Dieu, †
mon cœ
ur est prêt ! *
Je veux chant
er, jouer des hymnes !
9
Éveille-t
oi, ma gloire ! †
Éveillez-vous, h
arpe, cithare, *
que j’év
eille l’aurore !
10
Je te rendrai grâce parmi les pe
uples, Seigneur,
et jouerai mes h
ymnes en tous pays.
11
Ton amour est plus gr
and que les cieux,
ta vérité, plus ha
ute que les nues.
℟
12
Dieu, lève-t
oi sur les cieux :
que ta gloire dom
ine la terre !
Commentaire
Donner ? Il y a aujourd’hui tant d’escrocs…
Nabal : fou ; Caleb : le chien – par extension morale : infâme, veule.
C’est aussi le nom d’un clan…
Abigaïl : « mon père est joyeux » – autrement dit : « j’ai l’allégresse congénitale » !
Le début de ce chapitre (v. 1-13) donne à penser.
1. Opposition caricaturale des étymologies ! Le sens : Israël est constitué de ceux qui, respectant l’Alliance, sont déclarés justes et reçoivent la bénédiction ; de ceux qui, méprisant les solidarités, campant sur leur arrogance en face de Dieu comme les insensés du psaume 14, manquent le shalom, la vraie vie.
2. Fugitif, maquisard, David doit faire payer la protection qu’il offre aux habitants contre les incursions des Philistins : il lève un impôt en nature, comparable au pizzo des maffieux siciliens ; les habitants doivent en être las.
David tire argument du jour de fête pour solliciter l’appui logistique nécessaire à la poursuite de sa résistance contre Saül. Il s’autorise d’anciens services rendus aux gens de Nabal… ou simplement de la paix qu’il a bien voulu leur laisser.
Pensons au passage à toutes ces associations – comme ces mendiants – qui nous sollicitent, nous rappellent à temps et contretemps ce que l’on peine à entendre : pas de fête véritable tant que d’autres auront faim d’être écoutés et secourus.
Bénissons le Seigneur de faire couler son histoire sainte dans les méandres de nos petites histoires, d’utiliser les courbes de nos compromissions pour écrire la route droite d’une vie renouvelée.
Et, face à l'agressivité de David et de Nabal, c'est une femme qui se place du côté de la vie.
Prompte et prudente, Abigaïl prend au sérieux la menace que représente un David éconduit et vexé.
Payer tribut, mais aussi faire offrande, en toute générosité orientale, être femme nourricière de l'adversaire.
Abigaïl ose ! Dans le dos de Nabal. Et face à David : voici une femme… – et c’est fort, dans la mentalité biblique ! – qui enseigne David et l’encourage à se montrer à la hauteur de sa vocation. Elle parle en prophète (v. 28 à 31) !