12
Glorifie le Seigneur, Jérusalem !13
Il a consolidé les barres de tes portes,14
il fait régner la paix à tes frontières,15
Il envoie sa parole sur la terre :16
Il étale une toison de neige,17
Il jette à poignées des glaçons ;18
Il envoie sa parole : survient le dégel ;19
Il révèle sa parole à Jacob,20
Pas un peuple qu’il ait ainsi traité ;
Commentaire
Un aller et retour
Même en la présence de Dieu, l’humain n’est pas à l’abri des attaques du mal.
Ici, l’enfant gravement menacé dans sa santé provoque la révolte de sa mère qui accuse Elie, lequel se dresse devant Dieu en interrogeant vivement le Seigneur lui-même… et Dieu guérit.
J’aime lire ce texte en me souvenant de la Genèse où le dialogue accusateur descend d’en haut jusqu’au serpent, faisant intervenir la malédiction. Mais ici, c’est le contraire: l’accusation remonte du bas vers le haut, et c’est… la guérison.
Préfiguration du ministère de Jésus, de l’humilité jusqu’à l’Ascension en passant par la croix ? J’aime que la révélation de la force de guérison de Dieu s’oppose à l’habitude de comprendre la souffrance comme une punition de Dieu pour l’une ou l’autre faute, car Dieu se laisse émouvoir par l’indignation des plus pauvres. Celle-ci est bien plus productive que la résignation.
De plus, cette indignation nous encourage à nous situer face à ce qui nous accable. Et encore : elle vise à changer notre attitude passive en dialogue actif. Cette attitude réactionnelle change notre foi, notre spiritualité et notre vie.
Bien sûr, il n’y a pas que cela ! La preuve : la reconnaissance de la veuve clôt ce chapitre !