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Je bénirai le Seigneur en tout temps,3
Je me glorifierai dans le Seigneur :4
Magnifiez avec moi le Seigneur,5
Je cherche le Seigneur, il me répond :6
Qui regarde vers lui resplendira,7
Un pauvre crie ; le Seigneur entend :8
L’ange du Seigneur campe à l’entour9
Goûtez et voyez : le Seigneur est bon !10
Saints du Seigneur, adorez-le :11
Des riches ont tout perdu, ils ont faim ;
Commentaire
« In cauda venenum »
« C’est dans la queue que se trouve le venin », notait mon professeur de latin lorsque, tout au bout d’un travail réussi, je faisais des erreurs. J’ai envie de parler comme lui quand j’arrive au verset 20 !
Jusque-là, tout va bien: on rend grâce à Dieu, lui qui pardonne, lui qui choisit le pécheur pour témoin – même le persécuteur des siens – et le retourne à son service. Quant à Timothée, conforté par le souvenir de son enfance entre une mère et une grand-mère croyantes (Actes 16,1 et 2 Timothée 1,5), il a de quoi « combattre le bon combat ».
Mais Hyménée et Alexandre ne reçoivent plus ni grâce ni pardon. Ils sont « livrés à Satan » : ce qui signifie probablement qu’ils sont exclus de la communauté. Ils se sont mis « dehors » : qu’ils y restent !
Ils ont semé le trouble dans cette communauté en phase de stabilisation. Hyménée prétend que la résurrection finale, la fin des temps, est déjà arrivée (2 Timothée 2,17): il se croit déjà dans le royaume et démotive les croyants. Alexandre s’oppose «avec méchanceté» à la prédication paulinienne de l’Evangile (2 Timothée 4,14). Tous deux sont accusés de porter atteinte à l’honneur et à la gloire de Dieu (blasphème).
Malgré tout (ouf !), la porte leur reste ouverte : ils doivent « apprendre à ne plus blasphémer » ; ils ne sont donc pas définitivement envoyés au diable.
Et peut-être vont-ils expérimenter, comme Paul, comme moi, comme vous, que le Christ est venu pour sauver les pécheurs !...