1
Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! †2
Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ;3
Que je marche ou me repose, tu le vois,4
Avant qu’un mot ne parvienne à mes lèvres,5
Tu me devances et me poursuis, tu m’enserres,6
Savoir prodigieux qui me dépasse,7
Où donc aller, loin de ton souffle ?8
Je gravis les cieux : tu es là ;9
Je prends les ailes de l’aurore10
même là, ta main me conduit,11
J’avais dit : « Les ténèbres m’écrasent ! »12
Même la ténèbre pour toi n’est pas ténèbre,
Commentaire
Porteur, s’il vous plaît !
Dans un groupe, il y a toujours ceux qui peuvent avancer vite parce qu’ils sont à l’aise avec les changements – les « forts » selon Paul – et ceux qui ont besoin d’avancer plus lentement pour franchir des étapes de changement – les « faibles », toujours selon Paul.
S’il y a des « forts » et des « faibles », il y a aussi des « nouveaux » et des « anciens », des « progressistes » et des « conservateurs », des jeunes dans la foi et des anciens de tradition. Toutes ces différences étirent et éparpillent le cortège communautaire. Et plus on s’écarte les uns des autres, plus on a de place, plus on s’isole plus la gloire de Dieu se lit malaisément.
Toutes ces catégories de membres sont par définition en désaccord sur des questions diverses. La tendance est que les uns, glorifiés, triomphent par leur liberté apparente à évoluer facilement, alors que d’autres, minorisés, tentent de suivre en se faisant violence.
On croit qu’il suffit de discuter pour « être bien d’accord » (v. 5). Paul encourage deux comportements : le premier est une invitation faite aux forts de porter les faibles. Ce qui induit le second : les forts portant les faibles, tous deux avancent désormais à la même vitesse ! Et sont donc bien en accord entre eux !
Etre d’accord en Eglise n’est pas une question de point de vue, mais de marcher ensemble au même rythme. Si tu te sens fort, porte quelqu’un de plus faible que toi. Ce sera bientôt ton tour d’être fatigué… et de te laisser porter. Fort ? Faible ?
Le Saint-Esprit nous rend libres de l’être tour à tour, en vue du bien – le tien et celui de tous – pour édifier !