1
Chantez au Seigne
ur un chant nouveau,
chantez au Seigne
ur, terre entière,
2
chantez au Seigneur et béniss
ez son nom !
De jour en jour, proclam
ez son salut,
3
racontez à tous les pe
uples sa gloire,
à toutes les nati
ons ses merveilles !
4
Il est grand, le Seigneur, hautem
ent loué,
redoutable au-dess
us de tous les dieux :
5
néant, tous les die
ux des nations !
Lui, le Seigne
ur, a fait les cieux :
6
devant lui, splende
ur et majesté,
dans son sanctuaire, puiss
ance et beauté.
7
Rendez au Seigneur, fam
illes des peuples
rendez au Seigneur la gl
oire et la puissance,
8
rendez au Seigneur la gl
oire de son nom.
Apportez votre offrande, entr
ez dans ses parvis,
9
adorez le Seigneur, éblouiss
ant de sainteté :
tremblez devant lu
i, terre entière.
10
Allez dire aux nations : « Le Seigne
ur est roi ! »
Le monde, inébranl
able, tient bon.
Il gouverne les pe
uples avec droiture.
11
Joie au ciel ! Ex
ulte la terre !
Les masses de la m
er mugissent,
12
la campagne tout enti
ère est en fête.
Les arbres des forêts d
ansent de joie
13
devant la face du Seigne
ur, car il vient,
car il vient pour jug
er la terre.
Il jugera le m
onde avec justice, *
et les peuples sel
on sa vérité !
Commentaire
Transmettre… Transmettre! Mais c’est privé, la foi, non?
La fin de ce long psaume d’instruction montre où conduit l’oubli du Dieu libérateur: il se laisse oublier! D’où les expressions problématiques «Il laissa tomber… Il rejeta… Il délaissa…» Mais comment Dieu pourrait-il oublier son alliance? Il continuera pourtant de la manifester: choix de Juda, le royaume du sud, reprenant la mission du royaume intégral du début; choix de Sion comme lieu saint, écartant ainsi les autres lieux de culte pervertis par l’idolâtrie; choix de David, humble berger derrière son troupeau. L’idée de choix implique que quelque chose tombe, est mis de côté, disparaît pour que d’autres choses émergent et existent. Mais les étapes du plan de Dieu ne sont jamais fondamentalement mises en question par les désobéissances humaines. Voici la texture de notre espérance, la joie qui nous la fait partager et transmettre plus loin.
Transmettre? Comment? À qui? – y a-t-il quelqu’un d’intéressé? – Avec quel langage? Ces questions lancinantes ne sont pas sans rapport avec les difficultés que traversent nos Eglises et institutions.
Transmettre, selon le Psaume 78, ce n’est pas répéter une série d’affirmations sur la foi ou cultiver des dogmes. Ce n’est pas non plus chercher à convaincre. C’est bien plutôt raconter mon histoire – personnelle ou collective – en pointant les moments où j’ai vu, où nous avons vu Dieu à l’œuvre. Libre à la génération suivante d’interpréter autrement cette histoire, pourvu qu’elle ait été racontée.
Nos manquements et nos limites transmettent eux aussi quelque chose de la présence et de l’action de Dieu.