25 juillet 2024
Jeudi 25 Juillet 2024
Temps
Temps ordinaire
Semaine
Jeudi
Complément
Psaume
Psaume 36 (35)
Par ta lumière, nous voyons la lumière
Lectures du jour
Évangile selon Marc, Chap. 5, v. 15-20
- 15
- Ils arrivent auprès de Jésus et voient l'homme qui avait les esprits mauvais. Il est assis, maintenant, il porte des vêtements et il est normal. Alors les gens ont peur.
- 16
- Ceux qui ont tout vu racontent aux autres ce qui est arrivé à l'homme aux esprits mauvais, et ce qui est arrivé aux cochons.
- 17
- Les gens se mettent à supplier Jésus en disant: "Quitte notre pays!"
- 18
- Jésus monte dans la barque. L'homme qui avait les esprits mauvais lui demande: "S'il te plaît, je veux rester avec toi!"
- 19
- Jésus n'accepte pas, mais il lui dit : "Retourne chez toi, dans ta famille. Raconte tout ce que le Seigneur a fait pour toi et comment il a eu pitié de toi."
- 20
- L'homme s'en va. Il se met à annoncer dans la région des Dix Villes tout ce que Jésus a fait pour lui, et tout le monde est très étonné.
Sujets de prière
Intentions de prière proposées par le Conseil oecuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d'Eglises réformées (CMER), Prière pour une pandémie
Oraison
Dieu de puissance et de miséricorde,
dans ta bonté écarte de nous
tout ce qui peut nous nuire:
afin que sans aucune entrave
ni d’esprit, ni de corps,
nous accomplissions d’un cœur libre
ce qui rejoint ta volonté.
Par Jésus Christ notre Seigneur,
qui vit et règne avec toi et le Saint Esprit,
un seul Dieu maintenant et toujours.
Le 25 juillet, l’Eglise fait mémoire de l’apôtre Jacques, le frère de Jean. Prions avec les mots des chrétiens protestants d’Alsace et Lorraine:
Dieu d’amour,
tu as appelé l’apôtre Jacques
à tout quitter pour suivre le Christ,
jusqu’à donner sa vie;
accorde-nous de mener une vie qui te plaise
et de te servir dans la paix du cœur,
Dieu béni pour les siècles des siècles.
Cantique 12-01 (du recueil Alléluia)
Je louerai l'Eternel
Commentaire
Aliénés, devenus autres …
«J’ai tellement de travail que je ne suis plus moi-même» entend-on dire parfois.
Car l’identité de l’homme, ce qu’il est en profondeur, est un équilibre instable, constamment menacé par les activités qu’il exerce, la rapidité avec laquelle celles-ci se succèdent et s’entremêlent. Elles sont comparables à des forces, des puissances, des instances qui marquent, influencent, construisent ou détruisent notre existence.
Dans chaque situation, chaque tâche, je peux porter atteinte à mon identité ou, au contraire, retrouver un peu de moi-même.
L’homme qui, dans notre récit d’hier, s’était approché de Jésus n’était plus lui-même. Il était habité, possédé, par une force qui le divise, lui dérobe sa personnalité. Cet homme était «hors de lui», étranger à lui-même. Dans le langage moderne, on dit d’une telle personne, troublée dans ses affects ou capacités cognitives, qu’elle «n’est plus tout à fait à elle». Expression pudique …
Dans le langage biblique, l’aliénation de l’homme, la perte de son identité est mise en relation avec le terme de ‘péché’. Celui-ci n’est pas d’abord une faute morale ou la transgression d’une loi; il rend compte d’une liberté, d’une responsabilité qui nous sont confiées: celles d’avoir ou non affaire à Dieu, celles de laisser ou non informer sa vie par une parole extérieure à l’homme.
Dans cette perspective, le ‘péché’ apparaît comme «le grand séducteur», cette puissance aliénante qui parasite l’homme et le séduit en lui faisant miroiter que, être humain, c’est être nécessairement «homme sans Dieu».
Comme ce possédé, nous sommes invités à découvrir notre incapacité à trouver par nous-mêmes notre identité. Comme pour cet homme, il se pourrait que le ‘re-tour’ vers nous-mêmes emprunte le chemin du ‘dé-tour’ par Dieu.