2
Que Dieu nous prenne en gr
âce et nous bénisse,
que son visage s’illum
ine pour nous ;
3
et ton chemin sera conn
u sur la terre,
ton salut, parmi to
utes les nations.
℟
4
Que les peuples, Die
u, te rendent grâce ;
qu’ils te rendent gr
âce tous ensemble !
5
Que les nations ch
antent leur joie,
car tu gouvernes le m
onde avec justice ;
tu gouvernes les pe
uples avec droiture,
sur la terre, tu condu
is les nations.
℟
6
Que les peuples, Die
u, te rendent grâce ;
qu’ils te rendent gr
âce tous ensemble !
7
La terre a donn
é son fruit ;
Dieu, notre Die
u, nous bénit.
8
Que Die
u nous bénisse,
et que la terre tout enti
ère l’adore !
Commentaire
Une relique …
Face à l’urgence et l’abondance des besoins, il est difficile d’entrer dans une démarche croyante de lâcher prise, de tout abandonner dans la main de Dieu, de vivre une cessation (shabbat !) des soucis. Le peuple y entre, certes, mais saisis de doute, quelques uns abandonnent en chemin.
Il en est de même dans nos existences lorsque le regard porté vers hier brouille la vue de l’aujourd’hui. Nous faisons des choses du passé des reliques alors que nous devrions les garder comme des signes. Nous gardons ce qui nous encombre, ce qui alourdit notre présent sans le nourrir. On peut s’étonner de la frénésie du « garder en mémoire » qui marque nos sociétés informatisées. Vers quoi nous conduit cette tendance et que nous fait-elle manquer de notre vie présente ? Découvrons au contraire que l’essentiel toujours se reçoit, et que ce qui alimente la vie ne s’obtient qu’auprès de Celui qui nous offre son temps et son amour. Ce pain, Dieu veut nous le donner lui-même en barrant la route de l’excès de nos prétentions et de nos soucis.
Demandons à Dieu la grâce de tenir le passé sans être tenu par lui, de vivre en mémoire et non en nostalgie, de garder fidélité et non rigidité. La grâce encore de tenir le présent sans être absorbés par lui, de vivre en décisions et non en reports, de saisir l’occasion favorable sans nous agripper à l’occasion perdue.