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Quelle joie quand on m’a dit :2
Maintenant notre marche prend fin3
Jérusalem, te voici dans tes murs :4
C’est là que montent les tribus,5
C’est là le siège du droit, *6
Appelez le bonheur sur Jérusalem :7
Que la paix règne dans tes murs,8
À cause de mes frères et de mes proches,9
À cause de la maison du Seigneur notre Dieu,
Commentaire
Des repères pour tenir
L’Ancien insiste sur le fait qu’il n’apporte pas de commandement nouveau: il répète le commandement fraternel que les croyants connaissent depuis le commencement de la prédication chrétienne, et la communauté est le lieu où ce précepte doit être appliqué.
Laissons-nous surprendre par le lien que fait l’Ancien entre l’incarnation et l’amour fraternel: si la première est niée, le second s’écroule!
Le sens de l’épître est clair: cette mise en garde contre «les séducteurs» en matière de doctrine et de moeurs a pour but d’éviter les divisions dans la communauté. Mais pourquoi ce lien entre incarnation et amour?
Reconnaître l’incarnation, c’est reconnaître qu’à travers Jésus-Christ, c’est vraiment Dieu qui s’est révélé. Celui qui affirme avec fermeté que Jésus est le Fils promis confesse aussi le Père – «a» le Père.
Pour l’Ancien, nier l’incarnation signifie rejeter toute réalité de la prédication chrétienne: s’il n’y a plus d’incarnation, il ne reste rien!... D’où sa mise en garde contre ceux qu’il appelle «séducteurs»: les membres de la communauté ne doivent pas les accueillir, leur permettre de prêcher leurs «doctrines» aux «enfants de la Dame élue». Ce repli défensif auquel la communauté est exhortée vise à préserver les fondements et l’unité – non de nuire aux personnes qui donnent ces enseignements.
Cette mesure est présentée comme provisionnelle tant que l’Ancien est absent. Mais quand il sera de retour, les acquis étant sauvegardés, il pourra continuer à enseigner les fidèles et les accompagner dans leur cheminement spirituel.