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Combien de temps, Seigneur, vas-tu m’oublier,3
Combien de temps aurai-je l’âme en peine4
Regarde, réponds-moi, Seigneur mon Dieu ! *5
que l’adversaire ne crie pas : « Victoire ! »6
Moi, je prends appui sur ton amour ; †Temps de l'Avent
Vendredi
Épître à Philémon, Chap. 1, v. 8-25
Intentions de prière proposées par le Conseil oecuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d'Eglises réformées (CMER)
Seigneur Dieu, pour toi nous sommes
des serviteurs inutiles,
jamais nécessaires à ta gloire,
mais toi, tu choisis de nous rendre utiles.
Fais de nous tes mains et ton cœur,
rends-nous accueillants à l’autre,
en ces jours où nous attendons
ton Fils parmi nous.
Comment te reconnaître
Commentaire
L’utile Inutile
Philémon est moteur d’une vie communautaire chaleureuse et attentive. A ce titre, Paul lui demande d’accueillir Onésime. Les détails manquent, mais on comprend qu’Onésime, esclave au service de Philémon, lui a fait du tort, peu importe comment, qu’il est parti ou s’est enfui, et que Paul l’a pris sous son aile.
C’est au nom de la foi commune à Paul, à Philémon, et aussi à Onésime que la demande est faite. Si Philémon sait aimer les croyants et les encourager, il ne lui est pas forcément facile d’accepter de devoir mettre ces qualités en œuvre dans sa propre maison !
Accueillir le retour d’Onésime, dont Paul témoigne des bons et loyaux services, et de la foi, est une tâche qui incombe à Philémon, même si Paul propose d’en assumer les frais éventuels.
Paul ne se bat pas contre la situation d’esclave d’Onésime, ce n’est pas dans l’air du temps, il rappelle à Philémon qu’il doit assistance à son serviteur, capable désormais de le servir. Puisqu’«Onésime» signifie «Inutile», Paul souligne en effet le changement par un jeu de mot : l’Inutile m’a été «utile» et à toi aussi, il va être «utile». Mais surtout, reçois-le comme croyant, comme frère, quels que soient les échelons sociaux qui vous séparent.
Paul laisse aussi la porte ouverte à une incompatibilité d’humeur tenace : si tu veux le laisser auprès de moi, il me serait utile, mais je ne veux pas t’y contraindre…
Et Paul de conclure habilement : je sais déjà que tu vas faire ce que je te demande, et même plus, toi qui me dois ta foi.
Paul bénit finalement Philémon et sa communauté, et peut-être aussi Onésime avec eux : «Que le Seigneur Jésus-Christ vous bénisse !» Vous. Vous les uns et les autres. Vous tous.
Et vous aussi qui lisez ces lignes et qui allez fêter sa naissance tout bientôt !