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Que mon cri parvienne devant toi,170
Que ma prière arrive jusqu’à toi ;171
Que chante sur mes lèvres ta louange,172
Que ma langue redise tes promesses,173
Que ta main vienne à mon aide,174
J’ai le désir de ton salut, Seigneur :175
Que je vive et que mon âme te loue !176
Je m’égare, brebis perdue :
Commentaire
La musique n’adoucit pas toujours les mœurs!
On ne désarme décidément pas dans la volonté de se débarrasser de David, le guerrier compétent. D’ailleurs, on commence à perdre le compte des nombreuses tentatives d’atteinte à sa personne, toutes ratées jusqu’à ce jour.
L’entêtement de Saül à faire mourir David est proportionnel aux «coups durs» que ce dernier assène à l’ennemi. Il n’est sans doute pas commode non plus pour le roi Saül de constater la complicité de deux de ses enfants avec ce dérangeant David; en effet, frère et sœur l’informent des intentions de leur père à son égard.
Jonathan lui a parlé en douce et Mikal l’a « exfiltré » (19,11-17), fait descendre par une fenêtre en mettant au point une ruse bien réfléchie.
La scène est bien mouvementée: certains s’enfuient, d’autres se déplacent par mandat, un autre encore s’échappe. Au cœur de ce va-et-vient, le guerrier, musicien à ses heures, esquive les coups, garde le silence et prend la fuite.
C’est à la mort qu’il échappe en s’enfonçant dans l’obscurité. La nuit (19,10) arrive comme un cadeau, comme le temps de la fuite et peut-être déjà comme le lieu d’un salut ?