1
Le Dieu des die
ux, le Seigneur,
parle et conv
oque la terre *
du sol
eil levant
jusqu’au sol
eil couchant.
2
De Sion, b
elle entre toutes,
Die
u resplendit. *
3
Qu’il vi
enne, notre Dieu,
qu’il r
ompe son silence !
Devant lui, un fe
u qui dévore ;
autour de lui, écl
ate un ouragan.
4
Il convoque les haute
urs des cieux
et la terre au jugem
ent de son peuple :
5
« Assemblez, devant m
oi, mes fidèles,
eux qui scellent d’un sacrif
ice mon alliance. »
6
Et les cieux procl
ament sa justice :
oui, le j
uge c’est Dieu !
~
7
« Écoute, mon pe
uple, je parle ; †
Israël, je te pr
ends à témoin. *
Moi, Die
u, je suis ton Dieu !
8
« Je ne t’accuse p
as pour tes sacrifices ;
tes holocaustes sont toujo
urs devant moi.
9
Je ne prendrai pas un seul taurea
u de ton domaine,
pas un béli
er de tes enclos.
10
« Tout le gibier des for
êts m’appartient
et le bétail des ha
uts pâturages.
11
Je connais tous les oisea
ux des montagnes ;
les bêtes des ch
amps sont à moi.
12
« Si j’ai faim, ir
ai-je te le dire ?
Le monde et sa rich
esse m’appartiennent.
13
Vais-je manger la ch
air des taureaux
et boire le s
ang des béliers ?
14
« Offre à Dieu le sacrif
ice d’action de grâce,
accomplis tes vœux env
ers le Très-Haut.
15
Invoque-moi au jo
ur de détresse :
je te délivrerai, et tu me r
endras gloire. »
~
Commentaire
Prendre sur ses genoux …
« Jacob était si vieux que sa vue avait beaucoup baissé. Il ne voyait plus grand-chose … » (10).
« Voir » est souvent pris en hébreu dans le sens de « remarquer » et dans ce sens, malgré sa vue que l’âge avait rendue basse au point de ne plus distinguer objets et personnes avec netteté, le vieillard reste bien lucide et sait ce qu’il veut.
Dans ce récit, tout est raconté de telle manière que l’on peut appréhender chaque détail, jusqu’aux faits et mouvements les plus secondaires. Or il est question de deux faits : au début, Jacob accueille et embrasse ses petits-fils, fait familial sous lequel se cache pourtant quelque chose de plus officiel, à savoir un rite d’adoption à valeur juridique – il les prend sur ses genoux. Ce geste solennel laisse voir que, dans cette scène, il y a davantage que la joie d’un grand-père. Joseph se sent lui aussi bénéficiaire de la faveur faite à ses fils par Jacob : il exprime sa gratitude par un geste de profond respect – il prend ses garçons et recule avec eux devant la face du grand-père en faisant des révérences comme lorsqu’on prend congé d’un roi.
Le récit touchant de cette rencontre des petits-fils avec leur grand-père en fin de vie introduit la scène, plus hiératique, de la bénédiction qui transmet la vie et ouvre l’avenir. Quasi aveugle, ce patriarche voit loin : Dieu attend son peuple à tous les carrefours du chemin des descendances.