2
Pitié, mon Dieu !
Des hommes s’ach
arnent contre moi ;
tout le jour, ils me comb
attent, ils me harcèlent.
3
Ils s’acharnent, ils me gu
ettent tout le jour ;
mais là-haut, une arm
ée combat pour moi.
4
Le jo
ur où j’ai peur,
je prends appu
i sur toi.
℟
5
Sur Dieu dont j’ex
alte la parole,
sur Die
u, je prends appui :
plus ri
en ne me fait peur !
Que peuvent sur moi des
êtres de chair ?
6
Tout le jour, leurs par
oles me blessent,
ils ne pensent qu’à me f
aire du mal ;
7
à l’affût, ils épient, ils surv
eillent mes pas ;
comme s’ils voul
aient ma mort.
9
Toi qui comptes mes p
as vagabonds,
recueille en tes o
utres mes larmes ;
(cela n’est-il p
as dans ton livre ?)
10
Le jour où j’appellerai, mes ennem
is reculeront ;
je le sais, Die
u est pour moi.
℟
11
Sur Dieu dont j’exalte la parole,
le Seigneur dont j’ex
alte la parole, *
12
sur Die
u, je prends appui :
plus ri
en ne me fait peur ! *
Que peuvent sur m
oi des humains ?
13
Mon Dieu, je tiendr
ai ma promesse,
je t’offrirai des sacrif
ices d’action de grâce ;
14
car tu m’as délivr
é de la mort
et tu préserves mes pi
eds de la chute,
pour que je marche à la f
ace de Dieu
dans la lumi
ère des vivants.
Commentaire
Entrefilet amical
Un regard de travers, une mise à l’écart et deux tentatives d’assassinat témoignent de l’aigreur de Saül à l’égard de David dont les victoires par ailleurs sont de plus en plus brillantes.
Si l’hostilité de Saül grandit à la mesure des exploits de David, la nécessité de l’éliminer devient d’autant plus pressante.
Mais au cœur de cette intrigue royale surgit quelque chose de sympathique, lié à la grande affection que Jonathan, le fils de Saül, porte à David le combattant.
On questionne, on plaide en faveur du courageux guerrier qui met sa vie en danger en luttant contre plus fort que lui. Et, comble de l’humiliation pour un roi vraisemblablement jaloux, c’est au Seigneur que son fils attribue les glorieuses victoires dont David n’aurait été que le génial instrument.
Pour l’heure, on renonce à faire mourir David. En grinçant des dents? Une chose est à relever en tout cas : le silence de David en apprenant de la bouche de Jonathan les velléités de mort de son père à son encontre.
Il garde cela pour lui, la vie continue et les habitudes reprennent comme autrefois. David sait. David se tait.