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C’est lui qui change les fleuves en désert,34
en salines une terre généreuse35
C’est lui qui change le désert en étang,36
là, il établit les affamés37
Ils ensemencent des champs et plantent des vignes :38
Dieu les bénit et leur nombre s’accroît,39
Puis, ils déclinent, ils dépérissent,40
Dieu livre au mépris les puissants,41
Mais il relève le pauvre de sa misère ;42
Les justes voient, ils sont en fête ;43
Qui veut être sage retiendra ces choses :
Commentaire
Une perche de miséricorde
L'inconséquence du peuple élu a donc permis aux autres d'entendre la Parole de Dieu. Ce fut donc une bonne chose. Mais tout ne s'arrête pas là. Car le penser – c'est-à-dire imaginer que de nouveaux croyants prennent simplement la place des anciens – c'est mettre en question la grâce de Dieu. Et partager le destin de ceux qui se trouvent exclus !
C'est souligné par le verset 32 : Dieu donne un tour de clé (supplémentaire) à l'enfermement dans lequel les humains se sont mis, afin qu'ils découvrent vraiment où ils en sont et reviennent saisir la perche de miséricorde que Dieu leur tend.
Il est absolument certain que Dieu n'arrêtera jamais de faire planer sa miséricorde au-dessus des humains. Regardez plutôt les mots qui parlent de salut, de sauvés, d'aimés, de miséricorde manifestée et gardez en mémoire cette affirmation de l'apôtre que les « dons et appels de Dieu sont irrévocables », c'est-à-dire littéralement, que Dieu ne regrette pas de les avoir accordés.
Donc, même éloigné de Dieu, plongé dans le péché, l’humain reste sous son regard, appelé à se situer par rapport à lui.
Dieu est Dieu, et c'est sa liberté d'être ainsi Dieu « pour nous » (Ro 8) et « avec nous » (Mt 1) !
Alors comme pour Paul, il ne nous reste plus qu'à passer de la tristesse (9,2) à la joie de la louange de ces derniers versets et à avancer dans la confiance : tout de lui, tout par lui, tout vers lui, le Dieu présent.