10
Certains gisaient dans les ténèbres mortelles,11
ils avaient bravé les ordres de Dieu12
soumis par lui à des travaux accablants,℟1
13
Dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur,14
il les délivre des ténèbres mortelles,℟2
15
Qu’ils rendent grâce au Seigneur de son amour,16
car il brise les portes de bronze,17
Certains, égarés par leur péché,18
ils avaient toute nourriture en dégoût,℟1
19
Dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur,20
il envoie sa parole, il les guérit,℟2
21
Qu’ils rendent grâce au Seigneur de son amour,22
qu’ils offrent des sacrifices d’action de grâce,
Commentaire
Encore plus fort que Joseph!
Cela vous est déjà arrivé de comprendre quelque-chose d’important dans un rêve? Mais au réveil, pfuitt, le rêve s’effiloche, il n’en reste qu’une impression, puis plus rien. C’est agaçant!
C’est ce qui est arrivé au roi (verset 1). Caprice de puissant, le roi veut qu’on lui dise non seulement le sens de son rêve, mais d’abord… ce qu’il a rêvé (verset 2)! Caprice et peut-être plus: le roi a senti que ce rêve-là n’est pas banal, qu’il est message reçu de plus haut.
Quelqu’un pour me dire ce que j’ai oublié! Qui peut rattraper le songe envolé?
L’évidente impossibilité de la tâche met en péril la vie de tous les professionnels de la divination. Et avec eux les pages et sages en formations (versets 3-12).
Daniel va demander – et obtenir – du temps, alors que le roi reprochait à ses devins de chercher à gagner du temps (verset 8): signe qu’il intéresse le roi qui le sait d’une autre culture, d’une autre foi.
Du temps: le temps de rêver à son tour le rêve du roi. Le temps que, accompagné par la prière de ses trois compagnons qu’il sollicite, Daniel reçoive de Dieu réponse au mystère posé par le roi. Plus fort que Joseph (Genèse 40 et 41) qui interprète les rêves au nom de Dieu, mais ne les rêve pas lui-même!
Et Daniel sait bien que ce n’est pas sa propre sagesse qui en est cause, mais bien la grâce de Dieu: «Que le nom de Dieu soit béni depuis toujours et à jamais», prie-t-il alors. Comme nous le pouvons le faire quand nous sommes confrontés à une tâche qui nous dépasse.