1
Quand je me tiens sous l’abr
i du Très-Haut
et repose à l’
ombre du Puissant,
je dis au Seigne
ur : « Mon refuge,
2
mon rempart, mon Die
u, dont je suis sûr ! »
~
3
C’est lui qui te sauve des filets du chasseur
et de la p
este maléfique ; *
4
il te co
uvre et te protège.
Tu trouves sous son
aile un refuge :
sa fidélité est une arm
ure, un bouclier.
5
Tu ne craindras ni les terre
urs de la nuit,
ni la flèche qui v
ole au grand jour,
6
ni la peste qui r
ôde dans le noir,
ni le fléau qui fr
appe à midi.
7
Qu’il en tombe m
ille à tes côtés, †
qu’il en tombe dix m
ille à ta droite, *
toi, tu r
estes hors d’atteinte.
8
Il suffit que tu o
uvres les yeux,
tu verras le sal
aire du méchant.
9
Oui, le Seigne
ur est ton refuge ;
tu as fait du Très-Ha
ut ta forteresse.
10
Le malheur ne pourr
a te toucher,
ni le danger, approch
er de ta demeure :
11
il donne missi
on à ses anges
de te garder sur to
us tes chemins.
12
Ils te porter
ont sur leurs mains
pour que ton pied ne he
urte les pierres ;
13
tu marcheras sur la vip
ère et le scorpion,
tu écraseras le li
on et le Dragon.
~
14
« Puisqu’il s’attache à m
oi, je le délivre ;
je le défends, car il conn
aît mon nom.
15
Il m’appelle, et m
oi, je lui réponds ;
je suis avec lu
i dans son épreuve.
« Je veux le libér
er, le glorifier ; †
16
de longs jours, je ve
ux le rassasier, *
et je ferai qu’il v
oie mon salut. »
Commentaire
Dieu est amour
Le Réformateur Calvin a commenté tous les livres bibliques et approfondi le sens de chaque verset avec un soin constant et parfois émouvant. Une seule exception, et c'est ici : le célèbre v. 8, qui nous dévoile que « Dieu est amour », n'est pas commenté ! Silence étonnant qui, peut-être, trouve son explication en ceci : à ma connaissance, nulle part ailleurs l'Ecriture nous révèle l'être de Dieu comme elle le fait ici.
Et « l'Être de Dieu » ne se commente pas : nous sommes appelés bien plutôt – et Calvin avant nous – à retirer nos chaussures, nous agenouiller et faire silence.
Ici, les mots ne conviennent plus, les concepts subtils sonnent soudain creux, les réflexions paraissent vaines. Tout au plus le Réformateur affirme-t-il que « le naturel de Dieu est d'aimer les hommes » et que « Dieu est fontaine de charité ». Rien de plus, mais tout est dit.
L'œuvre de Dieu et du Christ pour nous (Jean 3,16 n'est pas loin) s'origine dans cet amour, tout comme l'amour que nous sommes appelés humblement à recevoir de Dieu pour pouvoir le vivre dans le quotidien de notre vie.
« O Seigneur Dieu, donne-moi tout ce qui peut me conduire à Toi. Éloigne de moi tout ce qui peut me détourner de Toi. Fais aussi que je ne sois plus à moi, mais que je sois entièrement à Toi. » (Edith Stein).