1
Bénis le Seigneur, ô mon âme,2
Bénis le Seigneur, ô mon âme,3
Car il pardonne toutes tes offenses4
il réclame ta vie à la tombe5
il comble de biens tes vieux jours :6
Le Seigneur fait œuvre de justice,7
Il révèle ses desseins à Moïse,8
Le Seigneur est tendresse et pitié,9
il n’est pas pour toujours en procès,10
il n’agit pas envers nous selon nos fautes,11
Comme le ciel domine la terre,12
aussi loin qu’est l’orient de l’occident,13
comme la tendresse du père pour ses fils,14
Il sait de quoi nous sommes pétris,
Commentaire
Justice, bonté et fidélité!
A quoi tout cela va-t-il aboutir?
Pour Jésus, c’est clair, à la violence: «vous en tuerez et mettrez en croix, vous flagellerez et pourchasserez...»
Si on préfère la belle apparence à un cœur rempli de justice, bonté et fidélité, rien ne va plus. Car garder ensemble dans son cœur la justice, la bonté et la fidélité, c’est essentiel.
Si on laisse tomber la justice, alors la bonté et la fidélité deviennent indifférence et lâcheté. Sans justice, il n’y a plus d’exigence ni de respect.
Si on laisse tomber la fidélité, alors la justice et la bonté deviennent fatalisme et désespoir. Sans fidélité, il n’y a plus de confiance ni dans l’avenir ni dans l’humanité.
Si on laisse tomber la bonté, alors la justice et la fidélité deviennent dureté et épreuve.
«Sans la compassion, la morale broie l’homme dans l’étau de principes désincarnés, humilie sa conscience, récuse sa liberté, en un mot change le sabbat, cette loi du bonheur, en la plus corvéable des journées», écrit France Quéré.
Et si on laisse tomber les trois, alors rien ne va plus. Les jeux sont faits. Pour bien faire comprendre cela, Jésus n’hésite pas à employer des exemples extrêmes: avaler un chameau (verset 24), être rempli d’os des morts (verset 27). Tout ceci parce qu’il y a urgence. Il y a urgence à regarder à l’intérieur de nous pour faire un diagnostic: ai-je laissé tomber la justice, la bonté ou la confiance?