12
Fêtez le Seigneur qui si
ège dans Sion,
annoncez parmi les pe
uples ses exploits !
13
Attentif au sang vers
é, il se rappelle,
il n’oublie pas le cr
i des malheureux.
14
Pitié pour moi, Seigneur,
vois le mal que m’ont f
ait mes adversaires, *
toi qui m’arraches aux p
ortes de la mort ;
15
et je dirai tes innombrables louanges
aux p
ortes de Sion, *
je danserai de j
oie pour ta victoire.
16
Ils sont tombés, les païens, dans la f
osse qu’ils creusaient ;
aux filets qu’ils ont tendus, leurs pi
eds se sont pris.
17
Le Seigneur s’est fait connaître : il a rend
u le jugement,
il prend les méch
ants à leur piège.
18
Que les méchants reto
urnent chez les morts,
toutes les nations qui oubl
ient le vrai Dieu !
19
Mais le pauvre n’est pas oubli
é pour toujours :
jamais ne périt l’esp
oir des malheureux.
20
Lève-toi, Seigneur : qu’un mortel ne soit p
as le plus fort,
que les nations soient jug
ées devant ta face !
21
Frappe-les d’épouv
ante, Seigneur :
que les nations se reconn
aissent mortelles !
Commentaire
«Y’a d’la joie!»
A la veille de la Deuxième Guerre mondiale, Charles Trenet chantait: «Y’a d’la joie!», prenant courageusement le contre-pied de la morosité de son temps.
C’est aussi par un appel à la joie que Paul commence sa grave exhortation: «Réjouissez-vous dans le Seigneur!» Personne ne peut se réjouir sur commande, il est vrai. Pourtant nous pouvons vivre la foi chrétienne, soit comme un événement de joie, soit comme un sujet compliqué.
Mais c’est de manière spontanée que la joie nous monte au cœur, lorsqu’elle est induite par une compréhension fidèle et juste de la Bonne Nouvelle.
La joie et la foi chrétienne s’appellent, s’attirent, s’interpénètrent.
Le repas du Seigneur est un repas joyeux; Pâques célèbre joyeusement la vie ressuscitée; écouter la Parole de Dieu peut devenir source de joie profonde; la venue de Jésus dans le monde est annoncée comme une grande joie. Il est difficile – et pourtant il faut s’y appliquer – de garder le cap de cette joie dans les tristesses existentielles ou l’expérience quotidienne d’une vie pénible.
Voyez Paul, en prison: il trouve moyen de placer le mot «joie» seize fois dans les quatre chapitres de sa lettre!
La joie évangélique n’est pas l’absence ou la levée des écueils dans la vie. Mais elle irradie celle-ci d’une espérance imprenable qui apporte cette force joyeuse.
Aujourd’hui, laissez-vous porter par la joie de l’Evangile, par cette Bonne Nouvelle à nous tout exprès destinée, plus forte que toutes les mauvaises nouvelles que notre oreille sera forcée d’entendre.