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Elle est fondée sur les montagnes saintes. †2
Le Seigneur aime les portes de Sion *3
Pour ta gloire on parle de toi,4
« Je cite l’Égypte et Babylone5
Mais on appelle Sion : « Ma mère ! »6
Au registre des peuples, le Seigneur écrit :7
Tous ensemble ils dansent, et ils chantent :
Commentaire
C’est toujours la bonne heure
Les ouvriers qui ont travaillé depuis le matin dans la vigne ne sont pas contents de leur salaire. Le traitement des ouvriers de la onzième heure est identique au leur. La décision égalitaire du maître de la vigne défie tout bon sens économique.
Nous ne connaissons pas la réaction des ouvriers de la onzième heure.
Alors, supposons...
Ils pourraient se réjouir, avoir un sourire un peu goguenard face à un patron si naïf. La prochaine fois, c’est sûr, nous viendrons peu avant la tombée de la nuit et nous recevrons bien assez. Pourquoi nous fatiguer inutilement?
Ils pourraient au contraire éprouver de la honte et culpabiliser de recevoir autant d’argent pour si peu de travail. Les privilégiés peuvent aussi éprouver un sentiment d’injustice à l’égard de ceux qui sont moins bien lotis qu’eux. Si, si, cela existe!
Il n’est pas question d’argent dans ce récit, mais de la grâce accordée par un maître qui est bon à l’égard de quiconque travaille dans sa vigne.
Peut-être existe-t-il une troisième réaction possible de la part des ouvriers de la onzième heure: accepter que le maître de nos vies dispense sa grâce sans condition. Mais cela échappe largement à nos raisonnements habituels!