2
Qu’il est bon de rendre gr
âce au Seigneur,
de chanter pour ton n
om, Dieu Très-Haut,
3
d’annoncer dès le mat
in ton amour,
ta fidélit
é, au long des nuits,
4
sur la lyre à dix c
ordes et sur la harpe,
sur un murm
ure de cithare.
5
Tes œuvres me c
omblent de joie ;
devant l’ouvrage de tes m
ains, je m’écrie :
6
« Que tes œuvres sont gr
andes, Seigneur !
Combien sont prof
ondes tes pensées ! »
7
L’homme born
é ne le sait pas,
l’insensé ne pe
ut le comprendre :
8
les impies cr
oissent comme l’herbe, *
ils fleurissent, ceux qui font le mal,
mais pour dispar
aître à tout jamais.
9
Toi, qui hab
ites là-haut,
tu es pour toujo
urs le Seigneur.
10
Vois tes ennemis, Seigneur,
vois tes ennem
is qui périssent, *
et la déroute de ce
ux qui font le mal.
11
Tu me donnes la fo
ugue du taureau,
tu me baignes d’hu
ile nouvelle ;
12
j’ai vu, j’ai repér
é mes espions,
j’entends ceux qui vi
ennent m’attaquer.
13
Le juste grandir
a comme un palmier,
il poussera comme un c
èdre du Liban ;
14
planté dans les parv
is du Seigneur,
il grandira dans la mais
on de notre Dieu.
15
Vieillissant, il fructif
ie encore,
il garde sa s
ève et sa verdeur
16
pour annoncer : « Le Seigne
ur est droit !
Pas de ruse en Die
u, mon rocher ! »
Commentaire
Afin que le monde croie
Unité: un mot porteur de beaucoup de fantasmes … qui divisent! L’unité parfaite ne peut être que celle du Père et du Fils.
Et le Fils prie le Père de donner la même nature et perfection d’unité, tant à ceux qui croient en lui au moment où il parle qu’à ceux qui, dans l’avenir immédiat et lointain, croiront en lui grâce à leur témoignage.
Uns, unis mais pas uniformes! Père et Fils restent bien distincts, même s’ils demeurent l’un en l’autre. Unité de vues, de projets, de chemins. Unité comme amitié: faite de tendresse, de respect, de soutien et de confiance mutuels.
On pourrait évoquer cette peinture dans le chœur de l’église de Saint-Jean-de-Cour à Lausanne qui, derrière le Christ en croix fait figurer en ombre Dieu le Père qui lui soutient les mains et l’encourage, souffrant avec lui. Théologie et peinture se soutiennent dans l’audace de l’indicible. A chacun(e) de nous de penser ce mystère.
Par la prière du Christ et sa présence en eux, les croyants vont tendre vers cette unité-là. Je dis: «tendre», comme tendresse et comme tension … Parce que je sais les aléas de l’histoire de la chrétienté, les rivalités, les heurts théologiques entre communautés, et, quand ce ne sont pas les guerres fratricides entre confessions, les déchirements et mesquineries à l’intérieur des communautés mêmes.
Chaque communauté, chaque membre doit pourtant faire son propre chemin avec et en Dieu.
Au-delà de nos différences pourtant, l’objectif que le Christ nous assigne et notre aspiration qui rejoint sa prière est bien l’unité, la mise en commun de toutes nos différences dans la construction de la maison spirituelle où ceux qui professent la foi au même Seigneur pourront se rassembler. «Afin que l’amour dont tu m’as aimé, Père, soit en eux comme moi je suis en eux.»