1
Écoute ma l
oi, ô mon peuple,
tends l’oreille aux par
oles de ma bouche.
2
J’ouvrirai la bouche pour une p
arabole,
je publierai ce qui fut cach
é dès l’origine.
3
Nous avons entend
u et nous savons
ce que nos pères nous
ont raconté ;
4
nous le redirons à l’
âge qui vient,
sans rien cach
er à nos descendants :
les titres de gl
oire du Seigneur,
sa puissance et les merv
eilles qu’il a faites.
5
Il fixa une r
ègle en Jacob,
il établit en Isra
ël une loi,
loi qui ordonn
ait à nos pères
d’enseigner ces ch
oses à leur fils,
6
pour que l’âge suiv
ant les connaisse,
et leur descend
ance à venir.
Qu’ils se lèvent et les rac
ontent à leurs fils
7
pour qu’ils placent en Die
u leur espoir
et n’oublient pas les expl
oits du Seigneur
mais obs
ervent ses commandements.
8
Qu’ils ne soient pas, c
omme leurs pères,
une génération indoc
ile et rebelle,
génération de cœ
urs inconstants
et d’esprits infid
èles à Dieu.
~
9
Les fils d’Éphra
ïm, archers d’élite,
se sont enfuis, le jo
ur du combat :
10
ils n’ont pas gardé l’alli
ance de Dieu,
ils refusaient de su
ivre sa loi ;
11
ils avaient oubli
é ses exploits,
les merveilles dont ils f
urent les témoins.
12
Devant leurs pères il accompl
it un miracle
en Égypte, au pa
ys de Tanis :
Commentaire
Une puissance de vie!
La peur domine dans ce récit. Tout commence par une question légitime: comment faire avec cette pierre? Puis intervient l’étonnement: tiens, elle est déjà roulée! Ensuite, c’est la frayeur: il y a un homme à l’intérieur du tombeau! Fuyons! Cet homme cherche bien sûr à les rassurer et leur donne une mission. Pourtant, la frayeur demeure et se fait tremblement de crainte. De prime abord, on pourrait juger ces femmes et considérer leur peur comme illégitime.
Et si on faisait l’inverse? Saluons cette peur, cette terreur sacrée: «Ma chair frissonne de la frayeur que tu inspires, je crains tes jugements» (Psaume 119,120). Mais il ne s’agit pas de n’importe quelle frayeur: cette peur témoigne que ces femmes ont compris que l’événement n’était pas anodin, que là prenait place le mystère, un miracle tellement énorme qu’il fait battre les cœurs plus vite, qu’il fait jaillir des sentiments forts. Il ne s’agit pas de prêcher un Dieu terrifiant. Ce qui effraie les femmes, c’est que Dieu est puissance de vie et puissance d’amour.
Comme dit Pierre Teilhard de Chardin: «Un jour, quand nous aurons maîtrisé les vents, les vagues, les marées et la pesanteur, nous exploiterons l'énergie de l'amour. Alors, pour la seconde fois dans l'histoire du monde, l'homme aura découvert le feu.»