1
Venez, crions de j
oie pour le Seigneur,
acclamons notre Roch
er, notre salut !
2
Allons jusqu’à lu
i en rendant grâce,
par nos hymnes de f
ête acclamons-le !
3
Oui, le grand Die
u, c’est le Seigneur,
le grand roi au-dess
us de tous les dieux :
4
il tient en main les profonde
urs de la terre,
et les sommets des mont
agnes sont à lui ;
5
à lui la mer, c’est lu
i qui l’a faite,
et les terres, car ses m
ains les ont pétries.
6
Entrez, inclinez-vo
us, prosternez-vous,
adorons le Seigne
ur qui nous a faits.
7
Oui, il
est notre Dieu ; †
nous sommes le pe
uple qu’il conduit,
le troupeau guid
é par sa main.
Aujourd’hui écouterez-vo
us sa parole ? †
8
« Ne fermez pas votre cœ
ur comme au désert,
comme au jour de tentati
on et de défi,
9
où vos pères m’ont tent
é et provoqué,
et pourtant ils avaient v
u mon exploit.
10
« Quarante ans leur générati
on m’a déçu, †
et j’ai dit : Ce peuple a le cœ
ur égaré,
il n’a pas conn
u mes chemins.
11
Dans ma colère, j’en ai f
ait le serment :
Jamais ils n’entrer
ont dans mon repos. »
Commentaire
Qu’adviendra-t-t-il des autres?
Puisque rien ne peut nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ, que se passe-t-il pour celles et ceux qui ne le (re)connaissent pas?
En raison de sa propre histoire, Paul ne peut éviter la question. De plus, Dieu renierait-il la promesse faite à son peuple?
On comprend la tristesse de l'apôtre, qui va jusqu'à souhaiter d’être séparé du Christ pour rester solidaire de ses coreligionnaires, ses frères. Tristesse incommensurable, qui ne sera dépassée que par la confiance de Paul dans l’accomplissement du plan de Dieu.
Une autre question trouble Paul : au nom de quoi affirmer qu'Israël s'est fourvoyé et que les croyants au Dieu de Jésus-Christ sont dans le vrai? Il cherche donc un critère et, dans la droite ligne de ce qu'il a écrit jusqu'ici, souligne l'absolue liberté des choix de Dieu.
C'est ainsi qu'il comprend que Dieu a choisi Isaac plutôt qu’Ismaël.
Ce dernier est le fruit d’une manière humaine de forcer le destin : Sarah voulait être sûre que la promesse faite à Abraham aurait une suite. Isaac, par contre, est vraiment fruit d'une promesse divine qui transforme l'impossibilité humaine en possible de Dieu.
Ainsi pour Jacob et Esaü, Caïn et Abel. Ne butons pas sur l'hébraïsme un peu choquant, le binôme antagoniste «aimer-haïr» : c’est simplement une manière de dire «préférer»).
La liberté de Dieu qui appelle diffère donc fondamentalement des compréhensions et contingences humaines.
La réflexion de Paul ne parle pas du salut individuel de l'un ou de l'autre, mais bien de la conception de la promesse, d'une promesse qui s'accomplit librement, soit – et il l'a déjà dit – hors de tout mérite ou action humaine.