℟
2
O Seigne
ur, notre Dieu,
qu’il est gr
and ton nom
par to
ute la terre !
Jusqu’aux cieux, ta splende
ur est chantée
3
par la bouche des enf
ants, des tout-petits :
rempart que tu opp
oses à l’adversaire,
où l’ennemi se br
ise en sa révolte.
4
À voir ton ciel, ouvr
age de tes doigts,
la lune et les ét
oiles que tu fixas,
5
qu’est-ce que l’homme pour que tu p
enses à lui,
le fils d’un homme, que tu en pr
ennes souci ?
6
Tu l’as voulu un peu m
oindre qu’un dieu,
le couronnant de gl
oire et d’honneur ;
7
tu l’établis sur les œ
uvres de tes mains,
tu mets toute ch
ose à ses pieds :
8
les troupeaux de bœ
ufs et de brebis,
et même les b
êtes sauvages,
9
les oiseaux du ciel et les poiss
ons de la mer,
tout ce qui va son chem
in dans les eaux.
℟
10
O Seigne
ur, notre Dieu,
qu’il est gr
and ton nom
par to
ute la terre !
Commentaire
Vivre son salut
Comme pasteur, lors de l’entretien de préparation au baptême d’un enfant, je demande volontiers aux parents ce qu’ils font de leur propre baptême dans la vie quotidienne: peu de réponses, mais plutôt un étonnement à peine marqué devant une telle question.
Paul dit: «Mettez en œuvre votre salut», c'est-à-dire «traduisez concrètement dans votre vie quotidienne la joie du salut». Quelles conséquences est-ce que je tire de l’immense grâce que Dieu me fait de lui appartenir sans que je le «mérite»?
Comment traduire ces notions théologiques (grâce et salut) en attitudes et actes concrets au quotidien?
Par exemple, une conséquence du salut par pure grâce est de gagner, pour sa vie, une estime de soi que personne ne saurait assombrir.
Que d’exigences dans nos vies professionnelles et familiales!
Mais aussi quel beau repos de se savoir inconditionnellement aimé par Dieu!
Notre entourage peut être ardu, notre vie professionnelle exigeante – au point que nous pouvons en arriver à attendre plus de nous-mêmes que ce dont nous sommes véritablement capables.
Et là, je dois me souvenir: tu es aimé inconditionnellement, sauvé de toute exigence, libéré de toutes les exigences – parfois tyranniques – que tu t’es fixées pour toi-même. Et du coup, tu es appelé à faire de même avec ton prochain. Sauvé, tu peux offrir à autrui un regard «sauvé». Libéré, tu libères ton prochain. Aimé inconditionnellement, tu pourras d’autant mieux aimer les personnes que tu rencontres sur ton chemin de vie d’aujourd’hui.
Alors oui, je ne cherche pas à sauver ma vie mais à vivre mon salut!