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Tes mains m’ont façonné, affermi ;74
À me voir, ceux qui te craignent se réjouissent,75
Seigneur, je le sais, tes décisions sont justes ;76
Que j’aie pour consolation ton amour77
Que vienne à moi ta tendresse, et je vivrai :78
Honte aux orgueilleux qui m’accablent de mensonges ;79
Qu’ils se tournent vers moi, ceux qui te craignent,80
Que j’aie par tes commandements le cœur intègre :
Commentaire
Et au milieu… se tient un enfant.
Deuxième annonce de la passion et de la résurrection.
Deuxième fois que les disciples en restent pantois au point de ne même pas oser demander des compléments d'explication.
Le souci de Marc est grand que chacun de ceux qui sont chargés de témoigner du Christ ait bien compris ce qu'il en est. Ses remarques sur l'incompréhension des disciples sont importantes.
Mais s'ils «n'ont pas compris cette parole» (v. 32), ils ont au moins retenu une chose: Jésus va mourir, il y a une succession à prendre à propos de laquelle ils se disputent.
Honteusement, ils ne répondent rien à l'interpellation du Christ, même dans l'intimité de leur rencontre puisque Jésus les a réunis hors des regards extérieurs.
Alors Jésus souligne que la préséance entre les disciples ne devrait pas être le problème.
Ils sont appelés au service, au service de tous, soit au plus humble des services. Telle est leur seule vraie identité.
Car qui dit service, dit disponibilité.
C'est exactement ce que Jésus explicite en mettant un enfant au centre du cercle que forment les disciples pour écouter le Maître.
Au contraire des représentations modernes, l'enfant de ces temps antiques ne doit prendre aucun temps à l'adulte et ne compte pour rien dans la société d’alors.
Prendre du temps pour le mettre au centre, lui donner en passant un signe d'affection, est signe de la disponibilité de l'adulte qu'est Jésus, puis du disciple.
Ce service est le seul qui permette vraiment d'accueillir Dieu lui-même.