1
Garde-m
oi, mon Dieu :
j’ai fait de t
oi mon refuge.
2
J’ai dit au Seigneur : « Tu
es mon Dieu !
Je n’ai pas d’autre bonhe
ur que toi. »
3
Toutes les idoles du pays,
ces die
ux que j’aimais, †
ne cessent d’ét
endre leurs ravages, *
et l’on se r
ue à leur suite.
4
Je n’irai pas leur offrir le s
ang des sacrifices ; *
leur nom ne viendra p
as sur mes lèvres !
5
Seigneur, mon part
age et ma coupe :
de toi dép
end mon sort.
6
La part qui me revi
ent fait mes délices ;
j’ai même le plus b
el héritage !
7
Je bénis le Seigne
ur qui me conseille :
même la nuit mon cœ
ur m’avertit.
8
Je garde le Seigneur devant m
oi sans relâche ;
il est à ma droite : je su
is inébranlable.
9
Mon cœur exulte, mon
âme est en fête,
ma chair elle-même rep
ose en confiance :
10
tu ne peux m’abandonn
er à la mort
ni laisser ton ami v
oir la corruption.
11
Tu m’apprends le chem
in de la vie : †
devant ta face, débordem
ent de joie !
À ta droite, éternit
é de délices !
Commentaire
La sagesse de l’homme : folie selon Dieu
Si le peuple de Jérusalem n’opère pas la conversion radicale que le Seigneur attend, c’est qu’il n’a pas perçu sa conduite comme fausse et radicalement infidèle. Autrement, aussi prestement que le coureur se relève de son faux pas, aussi certainement que le voyageur finit par revenir en arrière dès qu’il s’aperçoit de son erreur, Israël aurait engagé une démarche de conversion, de repentance et de réforme comme il a su le faire naguère.
Ce qui lui est reproché, c’est son entêtement conscient et concerté. Son attitude de déni qui ferme ses oreilles aux messages d’avertissement prophétique. Sa fuite en avant, obstinée et pathétique, pour tenter d’échapper aux conséquences de son infidélité.
Cette attitude de raidissement le rend plus bête que les bêtes – tout menu que soit leur cerveau, les oiseaux voyageurs grands et petits écoutent leur instinct quand vient le temps de migrer ou revenir. Les règles de l’Alliance devraient donner au peuple, aussi sûrement que l’instinct aux animaux, le cadre et les signaux spirituels propres à régir ses comportements, rendre aisés ses choix. Mais il n’en veut pas. Parce que ses dirigeants se prennent pour des sages. Et comme leur sagesse n’est plus fondée sur la Révélation initiale du Sinaï mais sur des interprétations marquées des désirs de l’homme naturel et des modes qu’ils se croient obligés de suivre pour être considérés des autres peuples, leurs repaires sont faussés et funeste le chemin qu’ils indiquent.