1
Vers toi, Seigneur, j’él
ève mon âme, *
2
vers t
oi, mon Dieu.
~
Je m’appuie sur toi : ép
argne-moi la honte ;
ne laisse pas triomph
er mon ennemi.
3
Pour qui espère en t
oi, pas de honte,
mais honte et décepti
on pour qui trahit.
4
Seigneur, enseigne-m
oi tes voies,
fais-moi conn
aître ta route.
5
Dirige-moi par ta vérit
é, enseigne-moi,
car tu es le Die
u qui me sauve.
C’est toi que j’esp
ère tout le jour
en raison de ta bont
é, Seigneur.
6
Rappelle-toi, Seigne
ur, ta tendresse,
ton amour qui
est de toujours.
7
Oublie les révoltes, les péch
és de ma jeunesse ;
dans ton amo
ur, ne m’oublie pas.
~
8
Il est droit, il est b
on, le Seigneur,
lui qui montre aux péche
urs le chemin.
9
Sa justice dir
ige les humbles,
il enseigne aux h
umbles son chemin.
10
Les voies du Seigneur sont amo
ur et vérité
pour qui veille à son alli
ance et à ses lois.
11
À cause de ton n
om, Seigneur,
pardonne ma fa
ute : elle est grande.
Commentaire
Après la théorie, la pratique!
Voilà Jésus qui entre dans une synagogue, ce même jour de sabbat.
Là, il tombe nez à nez avec un homme, assis discrètement, qui avait une main paralysée – nous on dit «sèche» – pour dire qu'elle n'a plus de vitalité. Ni une ni deux: alors qu'il se savait observé par les religieux de service qui l'attendaient au tournant, il le guérit.
Encore un! Un jour de sabbat! Pour une main sèche! Cela ne pouvait pas attendre le lendemain, non? Non! «Il fallait» que Jésus sorte sa phrase de circonstance, commette l'irréparable (…enfin, façon de parler, évidemment), qu'il se mette dans les ennuis, et s'attire l'inimitié de deux groupes parmi les plus influents du moment! Tout cela pour un type qu'il ne connaissait même pas …
Mais la foule, elle, commence à bien connaître Jésus! …
Pas moyen pour lui d'être tranquille! Il a beau se retirer à l'écart, sa renommée le poursuit. Les élites religieuses lui vouent de l'hostilité, mais les gens sont enthousiastes. Les esprits impurs aussi.
C'est très curieux, d'ailleurs, parce qu'ils voient juste en confessant: «Tu es le Fils de Dieu!» Plus curieuse encore est la réponse de Jésus, qui leur impose le silence. Dans l'évangile selon Marc, ce n'est ni la première ni la dernière fois que ce silence sera imposé par Jésus lors de telles déclarations. Mais n'est-il pas trop tard? Ces cris ne sont-ils pas publics, entendus de toutes et tous alentour?
Une fois encore, des esprits encombrés (bouchés!) sont pleins de savoir sur Jésus. Mais quel savoir? Un savoir de circonstance, un savoir de croyance: facile de dire au faiseur de miracles «Tu es le Fils de Dieu», mais quel Fils?
Au lecteur, il faudra de la patience – tout un évangile, jusqu'à la croix – pour commencer à comprendre la portée de la Bonne Nouvelle annoncée dès la première ligne. Puis il s'agira de relire cet évangile selon Marc, et de se demander une fois encore: «Oui, quel Fils?»
Seigneur Jésus, comment te confesser? Comment rendre compte de ta présence dans ma vie? Permets-nous de te reconnaître et de t'accepter dans nos vies sans nous encombrer d'un savoir sur toi!