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Vers Dieu, je crie mon appel !3
Au jour de la détresse, je cherche le Seigneur ; †4
Je me souviens de Dieu, je me plains ;5
Tu refuses à mes yeux le sommeil ;6
Je pense aux jours d’autrefois,7
la nuit, je me souviens de mon chant,8
Le Seigneur ne fera-t-il que rejeter,9
Son amour a-t-il donc disparu ?10
Dieu oublierait-il d’avoir pitié,11
J’ai dit : « Une chose me fait mal,12
Je me souviens des exploits du Seigneur,13
je me redis tous tes hauts faits,
Commentaire
Quand Jésus fait le ménage
Si la colère de Jésus est légitime, les raisons en sont paradoxales. Il n’est pas question ici, en effet, d’hypocrisie ou d’opportunisme, ni même, malgré les apparences, de perversion des lieux. Non, il est question de zèle !
C’est vrai que derrière le zèle, il peut y avoir de l’émulation, voire une certaine compétition, et dans tous les cas beaucoup d’enthousiasme. Et s’il y avait aussi dans ce zèle une volonté de bien faire qui conduit à trop faire ?
Quel zèle dénoncerait Jésus aujourd’hui dans nos Eglises, nos pratiques d’Eglise ?
Que chasserait-il, que disperserait-il ? Quel perfectionnisme mettrait-il en question pour nous rappeler à la radicalité de sa Parole ?
Les temples de pierre disent l’orgueil de l’homme, même s’ils manifestent également son génie d’architecte, d’artiste et de bâtisseur.
Lorsque Christ s’offre comme temple, il combat la mort et en triomphe, il bouleverse les perspectives ultimes de l’univers, il ouvre l’homme à l’espérance.
Lorsque l’Eglise se découvre puis se manifeste temple du Saint-Esprit, elle dit la présence agissante de Dieu et fait de l’humanité une communion.
Nos temples de pierre ne sont que la première étape, les signaux éveilleurs d’une compréhension plus profonde, plus essentielle de ce que le Christ, notre communauté locale, l’Eglise universelle, notre propre vie enfin, sont en fait de « temples » - lieux où Dieu habite et instaure le dialogue.