2
Écoute mes par
oles, Seigneur,
compr
ends ma plainte ; *
3
entends ma v
oix qui t’appelle,
ô mon R
oi et mon Dieu !
4
Je me tourne vers t
oi, Seigneur,
au matin, tu éco
utes ma voix ; *
au matin, je me prép
are pour toi
et je r
este en éveil.
5
Tu n’es pas un Die
u ami du mal,
chez toi, le méch
ant n’est pas reçu. *
6
Non, l’insens
é ne tient pas
dev
ant ton regard.
Tu détestes to
us les malfaisants,
7
tu exterm
ines les menteurs ; *
l’homme de r
use et de sang,
le Seigne
ur le hait.
8
Pour moi, gr
âce à ton amour,
j’acc
ède à ta maison ; *
vers ton temple s
aint, je me prosterne,
sais
i de crainte.
9
Seigneur, que ta just
ice me conduise ; *
des ennem
is me guettent :
aplanis devant m
oi ton chemin.
10
Rien n’est vr
ai dans leur bouche,
ils sont rempl
is de malveillance ; *
leur gosier est un sép
ulcre béant,
et leur l
angue, un piège.
12
Allégresse pour qui s’abr
ite en toi,
j
oie éternelle ! *
Tu les protèges, pour t
oi ils exultent,
ceux qui
aiment ton nom.
13
Toi, Seigneur, tu bén
is le juste ;
du bouclier de ta fave
ur, tu le couvres.
Commentaire
Que cela soit dit et se sache partout: Jésus est Seigneur de toute chose!
Les versets 5 à 11 sont peut-être un texte liturgique ou un cantique de l’Eglise primitive. Le verset 6 mérite quelque explication.
Christ est tellement égal à Dieu qu’il n’a nullement besoin de faire de ce statut l’objet d’une défense acharnée. Quand on est absolument sûr de détenir quelque chose, on n’a pas besoin de s’y agripper avec une détermination de rapace! Le Fils de Dieu ne sacrifie pas son égalité avec Dieu, mais s’en libère. Le verset illustre et éclaire le fameux «et la Parole a été faite chair» du prologue de Jean (Jean 1,14).
Tel un voile, cet abaissement volontaire couvre totalement la majesté divine. Ce qui apparaît à nos regards durant le ministère terrestre du Christ, c’est l’image d’un être absolument humain, avec toute la précarité, l’ambiguïté et l’obscurité d’une existence humaine individuelle.
Le Christ ne se tient pas sur un sommet. Il n’est pas là où certains chrétiens de Philippes semblent se trouver, là où l’on se dispute à propos d’honneurs, de droits, de valeurs.
À présent, on comprend mieux les premiers versets de ce chapitre et l’extraordinaire cohérence de la pensée paulinienne! Si nous prenons pour modèle l’humilité de Christ, l’unité avec les frères en la foi sera facile à réaliser parce que chacun cherchera en premier lieu non ses propres intérêts, mais ceux de Jésus-Christ et du prochain.