1
Quand je me tiens sous l’abr
i du Très-Haut
et repose à l’
ombre du Puissant,
je dis au Seigne
ur : « Mon refuge,
2
mon rempart, mon Die
u, dont je suis sûr ! »
~
3
C’est lui qui te sauve des filets du chasseur
et de la p
este maléfique ; *
4
il te co
uvre et te protège.
Tu trouves sous son
aile un refuge :
sa fidélité est une arm
ure, un bouclier.
5
Tu ne craindras ni les terre
urs de la nuit,
ni la flèche qui v
ole au grand jour,
6
ni la peste qui r
ôde dans le noir,
ni le fléau qui fr
appe à midi.
7
Qu’il en tombe m
ille à tes côtés, †
qu’il en tombe dix m
ille à ta droite, *
toi, tu r
estes hors d’atteinte.
8
Il suffit que tu o
uvres les yeux,
tu verras le sal
aire du méchant.
9
Oui, le Seigne
ur est ton refuge ;
tu as fait du Très-Ha
ut ta forteresse.
Commentaire
La tristesse de Dieu
Ah ! notre réalité, Seigneur, quelle chose complexe !
Nous allons, nous venons, dans cette impressionnante expérience de découverte du bon et du mauvais en nous, dans ce mélange originel d’animal et d’ange que nous sommes sur terre.
Nous échappons au bien, et nous croyons échapper au mal.
Nous faisons le mal, et nous pensons faire de notre mieux.
Nous souillons cette petite bille qu’est la terre avec ce que nous faisons, ce que nous rejetons, ce que nous ne voulons pas être. Nous sommes tellement humains !
Et j’entends ta tristesse, Seigneur. J’entends ton espérance de croire que nous reviendrons à toi, même si nous ne sommes pas toujours revenus.
Or nous reviendrons. Car ce long chemin de désorientation qu’est notre histoire est la seule manière que nous avons de revenir à toi, avec nos pas tâtonnants, avec notre fierté de petites créatures, obnubilées par l’idée de survivre à tout prix.
Pardonne notre maintenant, Seigneur, pauvre et humain. Ne sois pas triste : malgré nous, grâce à toi, avec tous, nous reviendrons.
Dieu des tristes, Dieu des hommes et des femmes amères, Dieu des douleurs, sois encore pour nous le Dieu de l’espérance, de la foi, de l’amour. Garde-nous ta confiance, ta fidélité, ta miséricorde. Nous reviendrons.
Oui, nous reviendrons à toi, à l’humanité que tu nous destines, à la vie que tu nous donnes.