Commentaire

Pas dispensés, mais disponibles

La grâce est éducatrice en révélant le parcours du Christ Jésus qui est venu chercher et relever ce qui était perdu. Les sentiments et la conduite de Dieu deviennent source d'inspiration et principes d'action. Dans notre passage, il est question de la bonté de Dieu qui s'apparente à la générosité du cœur.
A cela s'ajoute l'amour, qu'il vaudrait mieux retranscrire littéralement par philanthropie, qui inclut affabilité, humeur sociable et bienfaisance – une disposition amicale dans les relations.
Cette attitude se trouve tout à l'opposé de la rigidité ou de la dureté des hommes désagréables, de cette malveillance qui rend tout contact insupportable.
Sacha Guitry donne avec sa verve coutumière le meilleur commentaire de ce passage dans l'une de ses dernières œuvres : « Monsieur Albert Mesnard-Lacoste, industriel nanti d'une immense fortune et Officier de la Légion d'honneur, était en droit de se dire en effet le plus honnête homme du monde. Il ne s'en privait pas du reste. Et cette qualité négative – puisqu'elle consiste en somme à ne pas se conduire malhonnêtement – oui, cette qualité le dispensait à ses yeux de toutes celles qui font qu'un homme est agréable à vivre. »
Par opposition, le chrétien sera disposé à se montrer plein de douceur et de tact, à renoncer à tout salir et à tout dénigrer, à procurer le bien à autrui. Le reste n'est que bavardage, aussi prétentieux qu'inutile.