1
Ne t’indigne pas à la v
ue des méchants,
n’envie pas les g
ens malhonnêtes ;
2
aussi vite que l’h
erbe, ils se fanent ;
comme la verd
ure, ils se flétrissent.
3
Fais confiance au Seigne
ur, agis bien,
habite la terre et r
este fidèle ;
4
mets ta j
oie dans le Seigneur :
il comblera les dés
irs de ton cœur.
5
Dirige ton chem
in vers le Seigneur,
fais-lui confiance, et lu
i, il agira.
6
Il fera lever comme le jo
ur ta justice,
et ton droit comme le pl
ein midi.
7
Repose-t
oi sur le Seigneur
et c
ompte sur lui.
Ne t’indigne pas devant celu
i qui réussit,
devant l’homme qui
use d’intrigues.
8
Laisse ta colère, c
alme ta fièvre,
ne t’indigne pas : il n’en viendr
ait que du mal ;
9
les méchants ser
ont déracinés,
mais qui espère le Seigneur posséder
a la terre.
10
Encore un peu de t
emps : plus d’impie ;
tu pénètres chez lu
i : il n’y est plus.
11
Les doux posséder
ont la terre
et jouiront d’une abond
ante paix.
~
Commentaire
Une nouvelle jeunesse!
«Mais je suis un vieillard et ma femme est avancée en âge!»
Telle est la réponse de Zacharie à l’annonce de l’ange. Il est réaliste, cet homme et contrairement à Sarah, il n’a pas ri.
La vieillesse peut être le contraire de ce que l’on croit: par exemple oser rejeter les idées préconçues de toute une existence pour arriver à se sentir plus léger. Et la vie à ce moment-là s’écoule comme un allégement progressif, ainsi qu’en témoigne le philosophe Michel Serres.
Et pourtant, malgré cet acquis, Zacharie a bien des difficultés à croire. On le serait pour moins que cela à une telle annonce… Et le voici réduit au silence, une bien sévère punition pour un ministre de la Parole.
Emmuré dans ce mutisme forcé, Zacharie va pouvoir, pendant les mois qui suivront, méditer cette annonce et se préparer spirituellement à la venue de ce fils inespéré.
Au final, une chance pour lui, car c’est bien dans le silence que l’on est capable d’entendre la voix de Dieu. En des tonalités surprenantes parfois: dans le crépuscule de ma vie, dans une parole d’amour, dans un cri de joie, dans le mot qui console, dans la parole de mon prochain.
Un silence qui permet l’introspection et le recueillement. Un silence qui construit l’être tout entier, inaugurant en lui une nouvelle jeunesse.
Et pendant ce temps, Elisabeth, cinq mois durant, se cachera jusqu’au moment propice où la gloire de Dieu pourra éclater au grand jour.